Le député de Paris et porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée Stanislas Guerini a affirmé vendredi qu'"il ne faut pas qu'il y ait de tabou avec les ordonnances", auxquelles le gouvernement n'a pas exclu de recourir pour réformer la SNCF.
"Il ne faut pas qu'il y ait de tabou avec les ordonnances. Les ordonnances, ça sert effectivement à aller vite, mais ça sert aussi à traiter des sujets complexes", a déclaré M. Guerini sur LCI.
Matignon fera connaître lundi la méthode et le calendrier de la réforme ferroviaire, à la suite de la présentation, la semaine dernière, du rapport de Jean-Cyril Spinetta qui lance une quarantaine de pistes de réformes pour la SNCF, dont la transformation en société anonyme et la fin du statut des cheminots à l'embauche.
Les principaux syndicats de cheminots, réunis jeudi soir en intersyndicale, ont dénoncé comme un "passage en force" un éventuel recours aux ordonnances et décideront la semaine prochaine d'éventuelles actions si le gouvernement choisit cette voie.
"Ce qui est important pour cette majorité, ce n'est pas les attaques qu'on fait aujourd'hui, c'est les résultats qu'on aura demain. Et c'est la seule boussole qui nous guide", a rétorqué Stanislas Guerini. "A la SNCF, il y a 46 milliards de dette, il y a 3 milliards de dette chaque année supplémentaires, est-ce qu'il n'y a pas un peu une urgence à régler les problèmes quand on a un service qui est perfectible parfois?"
"Je ne crois pas que ce soit un déni de démocratie, c'est d'ailleurs prévu dans la Constitution", a-t-il également affirmé, en réponse au président LR du Sénat Gérard Larcher qui avait parlé jeudi de "déni de démocratie parlementaire".
"Je suis parlementaire et je n'ai pas de problème avec les ordonnances", a martelé M. Guerini.