Thierry Solère est très clair : « Il ne faut pas revenir sur le non-cumul des mandats. » Selon lui, « un député à plein temps, c’est le nécessaire, c’est même le minimum légal ». Il réfute l’accusation de perte de lien avec le territoire en prenant en exemple sa propre expérience : « Je suis député de Boulogne-Billancourt, élu deux fois, pourtant je n’ai jamais été maire de Boulogne. »
Il reconnaît qu’ « on peut très bien être un bon député-maire » et que ce n’est pas la compétence qui est en jeu. Mais il craint un manque de temps et d’investissement, « surtout pour les maires des grandes villes ». Thierry Solère est ouvert à la discussion pour les maires des communes, « jusqu’à 20, 25 000 habitants », comme proposé par Marc Fesneau début janvier.
Le député considère que « ce n’est pas un sujet prioritaire » et serait « étonné qu’on s’engage à nouveau dans ce débat-là ». Fort de son expérience de terrain, il remarque que le cumul ne fait pas partie des revendications prioritaires des Gilets jaunes. Il conclut avec une boutade : « Le jour où un Gilet jaune vous dira qu’il faut remettre le cumul des mandats, vous m’appelez. »