« Il ne peut y avoir d’action policière efficace sans une réponse pénale dissuasive », souligne Marlène Schiappa

« Il ne peut y avoir d’action policière efficace sans une réponse pénale dissuasive », souligne Marlène Schiappa

Le gouvernement a été interpellé à deux reprises au Sénat, lors des questions d’actualité, après le nouveau drame qui a endeuillé la police nationale à Avignon. La ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur a rappelé l’engagement de l’exécutif en faveur d’une hausse des moyens budgétaires et d’une réponse pénale plus sévère.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La séance de questions au gouvernement s’est ouverte ce 12 mai au Sénat par une question de Jean-Baptiste Blanc, le sénateur LR du Vaucluse. C’est dans son département, à Avignon, qu’Éric Masson, un brigadier de 36 ans, a été abattu il y a une semaine alors qu’il intervenait sur un deal de rue. Au lendemain d’un hommage national auquel a participé le Premier ministre, le parlementaire a exigé des réponses concrètes à cette « nouvelle délinquance de masse ultraviolente totalement désinhibée, qui n’a peur ni de la sanction ni de son exécution ». « Nos concitoyens ne supportent plus ce goutte-à-goutte de criminalité, qui vient maintenant jusque dans nos campagnes », a relayé le sénateur provençal. L’élu de Cavaillon a réclamé au Premier ministre des moyens pour la justice et les forces de l’ordre. « Il n’est pas nécessaire de se lancer dans un énième concours Lépine d’une nouvelle loi pénale, sans cesse réécrite sous le coup de l’émotion, qui propose déjà des mesures existantes mais rarement appliquées. »

Le sénateur (Union centriste) de Haute-Savoie, Loïc Hervé, a également interrogé le gouvernement, en rappelant la mémoire de Stéphanie Monfermé, agente administrative de l’hôtel de police de Rambouillet, assassinée par un terroriste le 23 avril. « Après les pleurs et la colère, vient le temps des questions », a considéré ce corapporteur du texte sécurité globale. Le sénateur a demandé une « une protection et un soutien encore plus forts », réclamés par les policiers. « Il y a surtout la force des décisions que nous attendons de la justice, qui doivent être fermes dans leur prononcé comme dans la réalité de leur application », a-t-il ajouté.

« L’ensemble du gouvernement est mobilisé pour soutenir nos services de police et de gendarmerie »

Dans sa réponse, le gouvernement n’a pas annoncé de nouvelles décisions autres que celles déjà précisées par le Premier ministre ce lundi, à l’issue d’un échange avec les syndicats de police (relire notre article). Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, a répété qu’une réponse pénale plus ferme serait bientôt appliquée, citant notamment la peine de sûreté de 30 ans pour les crimes commis sur des policiers et gendarmes, ou encore la création d’un délit spécifique en cas de prise à partie des forces de l’ordre. « Il ne peut y avoir d’action policière efficace sans une réponse pénale dissuasive », a-t-elle insisté. « Soyez assurés que l’ensemble du gouvernement est mobilisé pour soutenir nos services de police et de gendarmerie. L’engagement de l’Etat dans la lutte contre l’insécurité du quotidien, contre les trafics de drogue, priorité numéro un du ministre de l’Intérieur, en Vaucluse comme partout ailleurs, est total pour offrir aux Français cette vie paisible à laquelle ils ont droit. »

La ministre en charge de la Citoyenneté a rappelé que les moyens de la justice et des forces de sécurité intérieure étaient en augmentation. Les forces de l’ordre ont bénéficié de 1,7 milliard d’euros supplémentaires depuis 2017. Elle a en outre précisé que la circonscription interdépartementale de sécurité publique Vaucluse-Gard allait bénéficier du renfort de 31 nouveaux gardiens de la paix en 2021.

Dans la même thématique

« Il ne peut y avoir d’action policière efficace sans une réponse pénale dissuasive », souligne Marlène Schiappa
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le

Paris: Emmanuel Macron Receives President Of Guinea-Bissau Umaro Sissoco Embalo
4min

Politique

« Réguler les égos » : comment Emmanuel Macron conçoit son rôle dans son camp

Au moment où le chef de l’Etat s’apprête à nommer un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron a reçu ce mercredi à déjeuner les sénateurs Renaissance, à l’Elysée. Une rencontre prévue de longue date. L’occasion d’évoquer les collectivités, mais aussi les « 30 mois à venir » et les appétits pour 2027…

Le

« Il ne peut y avoir d’action policière efficace sans une réponse pénale dissuasive », souligne Marlène Schiappa
4min

Politique

Gouvernement : « On ne peut pas simplement trépigner et attendre que le Président veuille démissionner », tacle Olivier Faure

Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.

Le