La sénatrice communiste Cécile Cukierman a réagi à la déclaration de politique générale du Premier ministre Édouard Philippe. Elle reconnaît qu’il y a eu « une entrée en matière un peu plus approfondie sur la volonté territoriale ». « On va maintenant passer aux actes. Il ne suffit pas de faire de grandes déclarations pour dire que l’on va rapprocher la décision et redonner leur place aux élus locaux, il faut réellement leur en donner les moyens », a-t-elle annoncé.
« Cela passe par un projet de loi qui devra garantir et sécuriser l’action des élus locaux. Cela passe également par des moyens pour les collectivités territoriales pour leur permettre de mettre en place les politiques qui doivent répondre au besoin de service public local », explique-t-elle. « C’est un ensemble et ça ne peut pas se résumer à quelques articles. Et vu là où nous en sommes, il en faudra beaucoup pour retrouver ce lien entre une démocratie locale et une démocratie nationale, qui est garant du bon fonctionnement de nos institutions ».
Sur la révision constitutionnelle, la sénatrice communiste de la Loire « ne croit pas qu’on réponde à la crise démocratique en réduisant le nombre de parlementaires ». « Tout parlementaire qu’il est n’a des journées que de 24 heures. En réduisant le nombre de parlementaires, on réduira à la fois la présence territoriale et la présence ici dans le travail législatif ». Néanmoins, Céline Cécile Cukierman juge le gouvernement responsable de l’état de cette révision constitutionnelle « Il doit l’assumer. Le gouvernement ne peut pas prendre le Sénat en otage », a-t-elle dénoncé.