image

« Il n’y a que des avantages à régulariser les sans-papiers »

Face à des besoins croissants de main-d’œuvre dans certains secteurs économiques et à la présence de nombreuses personnes en situation irrégulière la question de régulariser ces derniers dans ces métiers est devenue au cœur du débat.
Judith Blumenfeld

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Aziliz Le Corre, rédactrice en chef au Journal du Dimanche s’oppose à cette régularisation évoquant le concept de l’appel d’air, théorie selon laquelle les migrants choisiraient leur pays d’arrivée en fonction de la qualité des prestations sociales : « on importe de la misère ».

 

La régularisation des sans-papiers dans les métiers sous tension présente pour certains une solution pragmatique. Ceux-ci payent des impôts et des cotisations sociales, tout en répondant aux besoins du marché du travail. La possibilité d’obtenir des droits fondamentaux comme l’accès aux soins de santé et à l’éducation leur permet de bénéficier de conditions de travail décentes et donc d’échapper à des conditions de travail déplorables s’ils restaient clandestins.

Christophe Aguiton, sociologue et militant altermondialiste explique que le pays tient grâce à ces travailleurs, notamment dans les hôpitaux publics ou dans la restauration.

 

Roselyne Bachelot, ancienne ministre de l’écologie et de la santé, s’y montre également très favorable :

« Il n’y a que des avantages, pour les travailleurs qui retrouvent un statut, une protection sociale qui ne sont pas utilisés avec des maigres salaires et pas de protections et protègent les français déjà installés. Il n’y vraiment que des avantages »

La ministre précise notamment qu’avec la chute démographique que connaît le pays nous aurons besoin de ces travailleurs.

 

Jean-Luc Mano, conseiller en communication réfute complètement la théorie de l’appel d’air énoncée par Aziliz Le Corre, considérant que ces gens en question fuient pour la plupart leurs conditions de vie catastrophiques et non pour être régularisés : « On vient parce qu’on a faim, parce que nos enfants ont faim »

C’est, selon lui, pour cela que la plupart viennent avec l’idée de partir en priorité au Royaume-Uni.

 

Retrouvez l’émission « Et maintenant ! » ce samedi à 19h puis en replay sur notre site

internet.

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Illustration facade et entree d une Mairie.
11min

Politique

Polémique sur une nouvelle « contribution » locale : « Ça confirme que c’était une connerie de supprimer la taxe d’habitation »

En avançant l’idée d’une « contribution modeste » pour recréer le lien entre communes et citoyens, le ministre François Rebsamen a relancé ce débat sensible de la fiscalité locale. Au Sénat, tous les sénateurs dénoncent la suppression de la taxe d’habitation par Emmanuel Macron. A la place, le sénateur Bernard Delcros, président de la délégation aux collectivités, soutient l’idée d’une « contribution » qui serait « différentiée, en fonction des revenus des habitants », via « une remise à plat » des impôts locaux.

Le

SIPA_01199651_000018
6min

Politique

Hanouna candidat à la présidentielle ? « Il est autant un homme politique, qu’un homme de divertissement »

Selon Valeurs Actuelles, l’animateur star, Cyril Hanouna songe à se présenter à la prochaine élection présidentielle. La réalité peut-elle dépasser la fiction ? Interview du communicant, Philippe Moreau-Chevrolet co-auteur de la bande dessinée « Le Président » (ed Les Arènes 2020) dans laquelle il avait imaginé la candidature de Cyril Hanouna à la Présidentielle de 2022.

Le