« Il n’y aura pas de censure automatique », du gouvernement Barnier, affirme Laurent Jacobelli

Ce lundi, Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement national et député de la Moselle était l’invité de la matinale de Public Sénat. Il est revenu sur la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre et a évoqué une potentielle censure du futur gouvernement, précisant néanmoins qu’il n’y aurait pas de “censure automatique” de la part du Rassemblement national.
Camille Gasnier

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« On se retrouve avec un parti aujourd’hui qui représente 6 % des Français et qui va faire le gouvernement, ce sont les Républicains »

Le porte-parole du Rassemblement national a, à nouveau, dénoncé la nomination de Michel Barnier, membre du parti Les Républicains : « On se retrouve avec un parti aujourd’hui qui représente 6 % des Français et qui va faire le gouvernement ». Laurent Jacobelli a qualifié la situation politique actuelle de « démocratie farfelue », estimant qu’il faut « revenir aux règles de la Ve République ».

Une censure du gouvernement Barnier par le Rassemblement national ?

Alors que le gouvernement de Michel Barnier devrait être annoncé cette semaine, la question de qui figurera dans ce gouvernement continue de se poser. Laurent Jacobelli a une nouvelle fois affirmé que le Rassemblement national n’y participera pas. Il a estimé ne pas être d’accord « avec la politique que ce « parti unique » [Les Républicains] mène depuis 40 ans ». Le porte-parole du Rassemblement national a ajouté que son parti allait se placer dans la posture d’une « opposition influente ».

Par ailleurs, le député de la Moselle a rappelé que bien qu’une potentielle motion de censure pourrait être votée par le Rassemblement national, son parti ne votera pas automatiquement une censure contre le gouvernement Barnier : « Si on a un gouvernement qui ne nuit pas au pouvoir d’achat des Français, qui améliore la sécurité, lutte contre l’immigration, alors il n’y aura pas de censure automatique ». Laurent Jacobelli a ajouté : « On ne va pas rajouter du chaos au chaos, on va regarder au cas par cas ce qu’il se passe, on jouera notre rôle d’opposition de manière ferme, résolue mais responsable ».

Autre étape décisive : le vote du budget. Pour Laurent Jacobelli, « la probabilité que l’on vote ce budget est quasi-nulle », en ajoutant que « si dans le budget, ce qui sera l’étape cruciale, on voit la tentation de la taxe et de l’impôt, la tentation du laxisme […] alors évidemment cela ne sent pas bon pour M. Barnier », estime Laurent Jacobelli.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: sFin rencontre Olivier Faure du PS et Sebastien Lecornu Premier ministre demissionnaire
8min

Politique

Les socialistes partagés sur la censure du gouvernement Lecornu : « Demain, ça passe ou ça casse »

Alors que Sébastien Lecornu tient sa déclaration de politique générale ce mardi, la survie de son gouvernement est déjà en jeu. Les regards se tournent vers le PS, qui va décider s’il le censure ou non. Le parti d’Olivier Faure se retrouve en réalité divisé, entre les « censeurs compulsifs » et ceux prêts à la non-censure, à condition que les avancées soient suffisantes, à commencer par la suspension de la réforme des retraites.

Le

Tribute to the victims of the terrorist attacks of January 2015 – Paris
7min

Politique

Ministres LR : à cinq mois des municipales, la droite divisée sur le cas de Rachida Dati

Le Bureau politique des Républicains doit se réunir prochainement pour statuer définitivement sur l’exclusion des LR qui ont accepté d’entrer au gouvernement. Si cette décision est confirmée, Rachida Dati, ministre de la Culture, pourrait perdre son investiture pour les élections municipales à Paris, ce qui, paradoxalement, priverait la droite de sa figure de proue dans la capitale.

Le

Former French president Nicolas Sarkozy, React to Verdict in Paris
6min

Politique

Dossier libyen : Nicolas Sarkozy sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé

L’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, s’est présenté ce lundi au Parquet national financier pour préparer l’exécution de sa condamnation à cinq ans de prison ferme, assortie de l’exécution provisoire, dans le cadre de sa condamnation du financement libyen. Il sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé.

Le