Après 12 ans dans l’opposition, Les Républicains se retrouvent de manière inattendue au pouvoir au sein de ce qui devrait ressembler à une coalition. Aux journées parlementaires du parti à Annecy, les sénateurs ont prôné un travail législatif « constructif » avec leurs nouveaux alliés macronistes et philippistes. « On était en mort clinique. Et on se réveille du coma », se réjouit un sénateur.
« Il y a des différences majeures entre Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, qui, lui, refuse de qualifier Poutine de dictateur », tacle Delphine Batho
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Même si Jean-Luc Mélenchon répète volontiers que tout vote est « utile », les sirènes du « vote utile » à gauche se font entendre face à sa percée dans les sondages, notamment dans notre dernier baromètre Odoxa-Mascaret. « Dans un moment historique, où la question des valeurs est une question fondamentale », le candidat LFI ne représente « pas du tout un vote utile », pour Delphine Batho, porte-parole de Yannick Jadot. Elle poursuit : « Vous savez il y a beaucoup de candidates et de candidats qui ont mis un peu de vert dans leur programme. Jean-Luc Mélenchon prétendait avoir pris en compte les enjeux écologiques, alors qu’il est pour le maintien de Total en Russie et le maintien de la dépendance européenne aux énergies fossiles, c’est l’inverse d’un choix écologiste. »
« Jean-Luc Mélenchon a moqué la proposition de Yannick Jadot de baisser le chauffage de quelques degrés »
La députée des Deux-Sèvres n’a ne semble-t-il pas digéré que Jean-Luc Mélenchon ait « moqué » la proposition des écologistes de baisser le chauffage « pour ceux qui peuvent se le permettre », pour pouvoir plus facilement se passer des exportations énergétiques russes et ainsi mettre la pression sur le régime de Vladimir Poutine. « J’ai des collectivités locales dans les Deux-Sèvres qui ont décidé de baisser la température de 1,5°, parce que c’est un choix économique rationnel et que c’est un geste de solidarité envers les Ukrainiens », explique Delphine Batho. L’ancienne ministre de l’Ecologie sous François Hollande identifie donc « des différences majeures » entre Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, notamment dans « le refus de qualifier Poutine de dictateur » de ce dernier.