«Il y a trois ministres sur lesquels il y a des soupçons», pointe Hervé Maurey

«Il y a trois ministres sur lesquels il y a des soupçons», pointe Hervé Maurey

Le sénateur UDI-UC de l’Eure pointe un « effet cacophonie » ainsi qu’un « climat d’interrogation et de confusion » sur le cas François Bayrou.
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« Compliquée », c’est ainsi que Hervé Maurey qualifie la position de François Bayrou, dont le parti, le MoDem, est soupçonné d’une affaire d’emplois fictifs d’assistants parlementaires européens. « Dès lors qu’il y a sur le parti de François Bayrou des enquêtes en cours et qu’il est lui-même ministre de la Justice, il arrive à un moment où ça peut être compliqué que les choses restent en l’état », analyse le sénateur de l’Eure, qui ajoute qu’il y a « un climat d’interrogation et de confusion sur le sujet ».

L’élu normand pointe la « cacophonie » qui règne au gouvernement :

« Un effet cacophonie qui est indiscutable quand le Premier ministre est obligé de recadrer l’un de ses ministres d’État quelques semaines seulement après la composition du gouvernement. »

« Au président d’en tirer toutes les conséquences »

Sur la moralisation de la vie publique, Hervé Maurey renvoie Emmanuel Macron à ses « thèmes forts » de campagne et souligne que François Bayrou n’est pas le seul dans la tourmente :

« J’observe qu’il y a deux ministres […] qui sont déjà dans la tourmente judiciaire. Il y a même trois ministres aujourd’hui sur lesquels il y a des soupçons par rapport à des affaires qui poseraient des problèmes d’un point de vue judiciaire. C’est au président de la République et au Premier ministre d’en tirer toutes les conséquences. »

 Interrogé sur la conclusion des élections législatives, Hervé Maurey évoque une « vague sans doute sans précédent dans la Ve République » et s’inquiète d’une « Assemblée très inexpérimentée » :

« Les gens votent pour Emmanuel Macron sans savoir qui est le candidat. […] On a un phénomène de raz de marée uniquement sur le nom d’Emmanuel Macron qui est très stupéfiant et qui est même inquiétant, puisqu’on sait très bien qu’on aura une assemblée très inexpérimentée. »

Hervé Maurey : « On sait très bien qu’on aura une Assemblée très inexpérimentée »
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