« Il y a une dictature de la technologie » selon l’économiste Jean-Hervé Lorenzi
Invité de l’émission « On va plus loin » l’économiste Jean-Hervé Lorenzi, coauteur du livre « L’avenir de notre liberté » s’inquiète de « la dictature de la technologie » et en particulier de la place envahissante des GAFA.

« Il y a une dictature de la technologie » selon l’économiste Jean-Hervé Lorenzi

Invité de l’émission « On va plus loin » l’économiste Jean-Hervé Lorenzi, coauteur du livre « L’avenir de notre liberté » s’inquiète de « la dictature de la technologie » et en particulier de la place envahissante des GAFA.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Qui gouverne vraiment aujourd’hui ? Est-ce que les responsables politiques ont encore la main sur l’économie, sur les marchés ? Pas vraiment, si on en croit l’économiste Jean-Hervé Lorenzi : « Ils ont évidemment moins de pouvoir que par le passé (…) Ce qui aujourd’hui détermine la vision du monde, ce n’est ni Monsieur Trump, ni Madame May, ni Madame Merkel, ce sont quelques dirigeants de très grandes entreprises ».

Mais pour le président du Cercle des économistes, cette situation n’est pas la faute de ces entreprises mais la nôtre et celle du pouvoir politique, qui avons laissé la place, par une «incapacité que nous avons », « consommateurs, citoyens », « de nous exprimer sur ce que nous voulons dans l’avenir ». 

Pourtant Jean-Hervé Lorenzi n’est pas tendre avec les GAFA, ces géants du web : « Parce qu’ils s’approprient les données, sans qu’il y ait de contrôles, d’autodétermination de vous ou de moi, [ils] se retrouvent en réalité à nous déterminer l’endroit où nous sommes, où nous allons aller, ce que nous allons acheter, ce que nous allons penser…ce qui finit par poser un petit problème de liberté ».  Et  « ce n’est rien par rapport à ce qu’il va se passer » nous met en garde l’économiste.

Malgré tout, Jean-Hervé Lorenzi reste optimiste car il pense qu’un sursaut citoyen se fera dans le futur : « Vous verrez que la réaction du citoyen viendra vraisemblablement plutôt de l’autre côté de l’Atlantique. A un moment les gens auront envie de conserver leur liberté ».

Entretien Jean-Hervé Lorenzi en intégral
17:17

Entretien avec Jean-Hervé Lorenzi en intégral

Partager cet article

Dans la même thématique

« Il y a une dictature de la technologie » selon l’économiste Jean-Hervé Lorenzi
3min

Politique

Crise agricole : « Les agriculteurs ont le sentiment justifié que le gouvernement et l’Union européenne ne veulent plus que l’élevage français prospère »,  pointe Jean-Philippe Tanguy

Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe RN à l’Assemblée nationale a salué le « mouvement populaire » des agriculteurs. Tandis que les abattages et les vaccinations se poursuivent et que la signature de l’accord du Mercosur n’a jamais été aussi proche, les actions des agriculteurs français redoublent d’intensité. Hier, plus de 80 actions ont été recensées sur l’ensemble du territoire.

Le

« Il y a une dictature de la technologie » selon l’économiste Jean-Hervé Lorenzi
3min

Politique

Budget : Amélie de Montchalin assume le dialogue avec le PS plutôt qu’avec le RN au nom des « valeurs gaullistes »

A 48 heures de la réunion de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances, le ton est monté d’un cran entre le gouvernement et la droite sénatoriale qui refuse d’endosser la responsabilité d’un niveau de déficit, porté à 5,3 %. Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Amélie de Montchalin indique que le gouvernement a choisi « en conscience de travailler avec le Parti socialiste ».

Le

« Il y a une dictature de la technologie » selon l’économiste Jean-Hervé Lorenzi
3min

Politique

Dermatose des bovins : Sébastien Lecornu appelle au soutien des vétérinaires menacés

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre Sébastien Lecornu a longuement détaillé la stratégie de l’exécutif pour lutter contre la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a appelé au soutien des vétérinaires menacés, car en charge des « dépeuplements » des bovins affectés.

Le