« Il y a une smicardisation de la société française », alerte Bruno Retailleau
A la sortie de son oral devant le Medef, le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau a plaidé pour « une nouvelle vision destinée à encourager la croissance avec plus de travail ». Il a également qualifié de « blessure » le choix de l’ancien président du parti, Éric Ciotti de rejoindre le RN.
Bruno Retailleau était le dernier responsable politique à s’exprimer pour ce grand oral devant le Medef dans la perspective des législatives. Le président du groupe LR du Sénat a critiqué le modèle du « social étatisme » en place « depuis des années ». Il a plaidé pour « plus de croissance » en misant sur la compétitivité et la productivité, et « moins de dépenses », évoquant la nécessité de réaliser 100 milliards d’euros d’économies.
A la sortie devant les journalistes, le sénateur de Vendée a alerté sur la « smicardisation de la société française. En deux années, un million de Français ont été rattrapés par le smic. Qu’est-ce qu’on fait ? Comme avant ? […] On a un endettement de 3 000 milliards d’euros […] on est au bord du précipice. On a menti au Français en disant que la dépense va créer de la croissance. On dépense toujours plus sur la santé, sécurité, éducation et ça ne marche pas. Ce que j’ai essayé de défendre, c’est une nouvelle vision « pour encourager la croissance avec plus de travail et pour réformer notre modèle social », a-t-il exposé.
Peu avant son intervention, pour la première fois depuis l’annonce de son alliance avec le RN, Éric Ciotti était aux côtés de Jordan Bardella pour présenter le programme économique de l’union des droites. « Je pense que M. Ciotti a été absorbé par M. Bardella. Avec le Rassemblement national, on ne s’allie pas, on se soumet », a-t-il taclé. Bruno Retailleau a par ailleurs indiqué avoir vécu l’alliance de l’ancien président de LR avec le RN comme « une blessure », « pas seulement à titre politique, mais sur le plan humain ».
La commission des affaires sociales du Sénat a examiné ce 15 novembre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, transmis mercredi. Les rapporteurs veulent faire table rase de nombreuses modifications faites par les députés, qui ont aggravé le déficit de 17,5 à 24 milliards d’euros.
Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.
Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.
Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.