Politique
C’est un fait inédit pour une loi européenne. Jeudi 13 novembre, au Parlement européen, la droite et l’extrême-droite se sont alliées pour assouplir les règles sociales et environnementales imposées aux entreprises. Explications.
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Bruno Retailleau était le dernier responsable politique à s’exprimer pour ce grand oral devant le Medef dans la perspective des législatives. Le président du groupe LR du Sénat a critiqué le modèle du « social étatisme » en place « depuis des années ». Il a plaidé pour « plus de croissance » en misant sur la compétitivité et la productivité, et « moins de dépenses », évoquant la nécessité de réaliser 100 milliards d’euros d’économies.
A la sortie devant les journalistes, le sénateur de Vendée a alerté sur la « smicardisation de la société française. En deux années, un million de Français ont été rattrapés par le smic. Qu’est-ce qu’on fait ? Comme avant ? […] On a un endettement de 3 000 milliards d’euros […] on est au bord du précipice. On a menti au Français en disant que la dépense va créer de la croissance. On dépense toujours plus sur la santé, sécurité, éducation et ça ne marche pas. Ce que j’ai essayé de défendre, c’est une nouvelle vision « pour encourager la croissance avec plus de travail et pour réformer notre modèle social », a-t-il exposé.
Peu avant son intervention, pour la première fois depuis l’annonce de son alliance avec le RN, Éric Ciotti était aux côtés de Jordan Bardella pour présenter le programme économique de l’union des droites. « Je pense que M. Ciotti a été absorbé par M. Bardella. Avec le Rassemblement national, on ne s’allie pas, on se soumet », a-t-il taclé. Bruno Retailleau a par ailleurs indiqué avoir vécu l’alliance de l’ancien président de LR avec le RN comme « une blessure », « pas seulement à titre politique, mais sur le plan humain ».
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