Il y a « zéro risque » de sécession au sein du groupe LREM, affirme Richard Ferrand

Il y a « zéro risque » de sécession au sein du groupe LREM, affirme Richard Ferrand

Le débat sur l’immigration a échauffé les esprits des députés LREM, laissant apparaître les premières dissensions. Invité de Territoires d’Infos ce mercredi, le président du groupe LREM à l’Assemblée assure qu’il n’y a aucune fronde à l’horizon.
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Par Héléna Berkaoui

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Qualifiés de « godillots » par leurs détracteurs, les députés de LREM ont brillé par une forme d’unanimisme depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron. Une époque révolue ? Le débat sur l’immigration et la circulaire du ministre de l’intérieur - organisant un recensement des personnes étrangères accueillies dans les centres d’hébergement d’urgence – laissent apparaître les premières dissensions. Avant les vacances de Noël, une députée de La République en marche, Sonia Krimi, a rudement interpellé Gérard Collomb. « Les centres de rétention deviennent des centres de détention », lui avait-elle lancé. Si la députée avait quelque peu édulcoré sa position, cette réaction n’en est pas moins inédite.  

Durant le séminaire, le débat « n’a pas été vif au sens de la polémique de principe », assure Richard Ferrand.

Il y a « zéro risque » de sécession, balaie Richard Ferrand. Le président du groupe LREM a l’Assemblée nationale tient à éteindre toute polémique. Un séminaire de travail réunissant les députés du groupe s’est tenu lundi et mardi pour renforcer la cohésion du groupe. « Je ne suis pas un chef de casernement », veut rappeler Richard Ferrand. Selon lui, « l’ensemble des collègues de mon groupe sont encore hantés par ces cinq années de fronde pour des objectifs très individuels, de nuisance à l’intérêt collectif et à la majorité à laquelle les uns et les autres appartenaient. »  

Lire aussi. Emmanuel Macron à Calais : un discours ferme sur l'immigration

Richard Ferrand déroule sa méthode de management : « Le débat autant que nécessaire » et en même temps, pourrait-on dire, «  l’unité dans l’action, l’unité dans le vote. » Comme l’expliquait la députée LREM Olivia Grégoire sur Territoires d’Infos, hier, « c’est bien si les sensibilités s’expriment » si tant est qu’elles le fassent « dans le cadre et du programme et de la ligne de la République En marche. » Une méthode bien huilée selon Richard Ferrand qui ne nourrit « pas de craintes » sur le vote du projet de loi asile-immigration, présentée en février. « Nous avons élaboré des modalités de dialogue approfondies avec l’ensemble des membres de notre groupe » se rassure-t-il. Et d’annoncer que « mardi prochain, Gérard Collomb viendra deux heures devant la totalité de notre groupe. »

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