Île-de-France: Pécresse veut accélérer la concurrence dans les transports
La présidente de la Région Île-de-France Valérie Pécresse a réclamé mercredi au gouvernement l'accélération de l'ouverture à la...

Île-de-France: Pécresse veut accélérer la concurrence dans les transports

La présidente de la Région Île-de-France Valérie Pécresse a réclamé mercredi au gouvernement l'accélération de l'ouverture à la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La présidente de la Région Île-de-France Valérie Pécresse a réclamé mercredi au gouvernement l'accélération de l'ouverture à la concurrence des transports en commun en région parisienne, disant tirer des leçons des mouvements de grève de décembre et janvier.

L'autorité publique organisatrice des transports, Île-de-France Mobilités, présidée par Mme Pécresse, a annoncé dans un communiqué avoir "saisi le gouvernement d'une demande de modification de la loi pour accélérer l'ouverture à la concurrence des RER, tramways et métros avant 2030".

"L'Île-de-France a été particulièrement touchée pendant les grèves. Parmi les enseignements que je tire de cet épisode douloureux pour de nombreux Franciliens, l'accélération de la mise en concurrence est prioritaire pour baisser les coûts et augmenter la qualité de service", a déclaré la présidente de la Région, citée dans ce communiqué.

Avec la mise en concurrence, Île-de-France Mobilités espère notamment "améliorer la qualité de service" et "gagner en efficacité (pour) financer davantage de trains au même coût".

La loi Nouveau pacte ferroviaire permet à l'autorité organisatrice des transports d'ouvrir à la concurrence l'exploitation de huit lignes SNCF de la région à partir du 1er janvier 2023.

Pour le RER, les délais avant ouverture sont différents selon les lignes: RER E à partir de 2025, RER C et D entre 2033 et 2039, RER A et B au 1er janvier 2040. Pour le métro, l'ouverture à la concurrence est actuellement fixée en 2039.

"Les autres régions peuvent, elles, mettre en concurrence toutes les lignes de trains de leurs territoires à partir de 2023", souligne Île-de-France Mobilités.

L'autorité organisatrice des transports a adopté mercredi en conseil d'administration un échéancier des principales étapes du processus de mise en concurrence. Il prévoit notamment dès cette année le lancement d'une étude pour déterminer quelles lignes SNCF, parmi les huit éligibles, pourront être ouvertes à la concurrence dès 2023.

Un appel à manifestation d'intérêt est prévu pour 2021 afin d'entamer des discussions avec les candidats potentiels. Entre fin 2021 et fin 2022, une procédure d'appel d'offre doit être lancée pour désigner l'exploitant.

"Pour 2023, on peut lancer l'ouverture à la concurrence des premières lignes de Transilien", a affirmé Mme Pécresse, dans une interview au Parisien de mercredi, en évoquant "les lignes R et J, où on a besoin d'améliorations de services".

"Pour les autres, je souhaite qu'on accélère. La loi LOM a repoussé à 2039 l'ouverture à la concurrence des lignes de la RATP et à 2033 les lignes de RER. C'est trop tardif", a-t-elle affirmé. Ainsi "je lance l'ouverture à la concurrence des bus RATP pour être prête fin 2024" et "pour les métros et RER, je souhaite avancer le processus de dix ans", a-t-elle précisé, affirmant que "l'objectif, c'est que tout le réseau puisse être ouvert à la concurrence à l'horizon 2030".

"L'ouverture à la concurrence n'est pas la privatisation. Les lignes pourraient toujours être exploitées par la SNCF ou la RATP, mais elles seraient forcées d'améliorer leur offre pour être compétitives face à d'autres opérateurs, publics ou privés", a par ailleurs assuré Mme Pécresse dans cette interview.

Ces annonces ont suscité une vive opposition du parti communiste qui a dénoncé un "choix catastrophique pour les transports franciliens et avant tout pour les usagers". "Valérie Pécresse veut être la Thatcher des transports en Île-de-France. On le voit au Royaume-Uni, la concurrence généralisée ne marche pas", a réagi Jacques Baudrier, conseiller communiste de Paris et administrateur.

Partager cet article

Dans la même thématique

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le

6min

Politique

Déploiement d’un service militaire volontaire ? « Le gouvernement s’engage dans cette voie-là », selon Hélène Conway-Mouret

Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.

Le

Île-de-France: Pécresse veut accélérer la concurrence dans les transports
6min

Politique

Budget de la Sécu : le Sénat supprime la hausse de la CSG sur le capital, fruit du compromis avec les députés PS

Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».

Le