Ile-de-France: Valérie Pécresse (LR) « assume » la clause Molière
La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (LR) a dit jeudi "assumer" la mise en place de la clause Molière dans...

Ile-de-France: Valérie Pécresse (LR) « assume » la clause Molière

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (LR) a dit jeudi "assumer" la mise en place de la clause Molière dans...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (LR) a dit jeudi "assumer" la mise en place de la clause Molière dans les chantiers de la région, dénonçant "un petit coup de communication" de l'ancien gouvernement, qui a jugé cette clause illégale.

La région Ile-de-France avait fait adopter le 9 mars une délibération portant sur la création d'un Small Business Act francilien pour favoriser l'accès des TPE-PME à la commande publique, qui intégrait une disposition dite "clause Molière" imposant l'usage du français dans les marchés publics de la région.

Début mai, les ministres du Travail, de l'Economie, de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire avaient indiqué dans une instruction interministérielle adressée aux préfets, que toute "clause Molière", par laquelle certaines collectivités territoriales voulaient imposer l'usage du français dans les marchés publics dans le but de limiter le travail détaché, était illégale et devait être "traitée comme telle".

"Le précédent gouvernement a voulu faire un petit coup de communication en dénaturant la clause que nous avons votée en Ile-de-France, et en faisant croire qu'elle excluait les travailleurs étrangers des chantiers", a déclaré Mme Pécresse, répondant à une question orale du groupe LR.

"Cette clause n'interdit pas de ne pas parler français sur les chantiers d'Ile-de-France", a-t-elle assuré. Mais elle permet "d'assurer la sécurité sur les chantiers, en exigeant qu'un traducteur soit recruté par la compagnie qui fait le chantier".

"Bien évidemment, cela renchérit le coût du travailleur détaché", a-t-elle souligné, et peut avoir pour conséquence "que les PME d'Ile-de-France soient incitées à recruter des salariés qui vivent en France et comprennent le français".

"J'assume cette clause, qui permet de rétablir le coût relatif des salariés installés en France par rapport aux travailleurs détachés", a-t-elle ajouté.

"Cette clause n'est pas discriminatoire", a affirmé Valérie Pécresse. Elle "permet une fois de plus à la région de se montrer exemplaire en matière de sécurité des ouvriers et pionnière", a-t-elle conclu.

La mise en place de cette clause Molière est effective depuis la mi-avril, et s'applique à tous les marchés de travaux pour lesquels la région est maître d'ouvrage.

"Quand une délibération régionale est déclarée illégale, elle doit tout simplement être annulée", a estimé le groupe écologiste dans un communiqué.

"Mme Pécresse s'inscrit délibérément dans une posture de discrimination et attend que ce soit les entreprises elles-mêmes qui attaquent la délibération en justice. Nous attendons de l'Etat qu'il fasse appliquer sa décision à la Région Île-de-France. Rapidement", a-t-il ajouté.

Partager cet article

Dans la même thématique

Ile-de-France: Valérie Pécresse (LR) « assume » la clause Molière
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le

Paris : Preparations for the handover ceremony of the new Prime minister
3min

Politique

Quels sont les avantages dont bénéficient les anciens Premiers ministres et ministres ?

Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.

Le