C’était l’un des premiers à connaître son sort, le 24 septembre dernier, jour des élections sénatoriales. Le maire de Cahors, Jean-Marc Vayssouze-Faure, a été élu sénateur du Lot dès le premier tour. Dans ce département au scrutin majoritaire, les élus votent sur deux tours pour élire deux sénateurs, mais l’élection dès le premier tour est possible avec la majorité absolue et la voix d’au moins 25% des inscrits. Le socialiste maire de Cahors a réuni toutes ces conditions. Sans grande surprise, puisqu’il était le favori de cette élection. Proche de Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, maire depuis quinze ans, il est également président du Grand Cahors, ainsi que de l’AMF du Lot et de l’AMF Occitanie.
« On s’est un petit peu préparé, mais c’est toujours un moment d’émotion »
C’est avec solennité et émotion que cet élu local passe les portes du palais du Luxembourg. « C’est très impressionnant, on s’est un petit peu préparé, mais c’est toujours un moment d’émotion », confie-t-il à Public Sénat. Il est l’un des premiers à arriver au Sénat, en ce 25 septembre. Il a pris le premier train depuis sa ville de Cahors, il explique : « J’ai souhaité venir tôt pour pouvoir me familiariser avec cette belle institution. Et puis on m’avait conseillé de venir rapidement, alors je suis là ». Avec raison, car si le perron central du Palais est calme en ce lundi, il le sera moins les jours suivant, car c’est là que tous les nouveaux sénateurs arriveront pour récupérer leur écharpe, visiter la Chambre, prendre leur photo officielle, …
« Plus on aura d’élus locaux, mieux la société se portera »
L’édile lotois devenu sénateur veut porter à la Chambre haute la voix des élus locaux qui l’y ont porté. Il se dit particulièrement attaché à la question des moyens qui leur sont alloués et au sujet crucial des secrétaires de mairie, profession essentielle et pourtant délaissée, qui a déjà fait l’objet de travaux au Sénat. Jean-Marc Vayssouze-Faure en est persuadé, « il faut défendre cette vision de la société : plus on aura d’élus locaux, mieux la société se portera, avec des citoyens qui sont éclairés ». Mais avant de porter ces sujets dans l’hémicycle, le nouveau sénateur du Lot doit passer la semaine qui vient : s’il devrait rejoindre le groupe socialiste, il doit tout de même choisir la commission dans laquelle il siégera, embaucher des collaborateurs, prendre ses marques, avant l’ouverture de la session parlementaire début octobre. Il sera également contraint de démissionner de son mandat de maire, afin de respecter la règle du nom cumul des mandats, ce qu’il se prépare à faire.
Images de Jérôme Rabier