Images de l’EI sur Twitter: vers une levée de l’immunité de Marine Le Pen
Une commission du Parlement européen a ouvert la voie mardi à la levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen, demandée...

Images de l’EI sur Twitter: vers une levée de l’immunité de Marine Le Pen

Une commission du Parlement européen a ouvert la voie mardi à la levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen, demandée...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Une commission du Parlement européen a ouvert la voie mardi à la levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen, demandée dans le cadre d'une enquête sur la diffusion par la présidente du Front national de photos du groupe État islamique sur Twitter.

Les eurodéputés de la commission "Affaires juridiques" se sont prononcés en faveur de la levée de cette immunité, réclamée par la justice française.

L'ensemble des députés doit se prononcer jeudi sur cette question, mais les votes en commission parlementaire sont généralement suivis en plénière.

La levée de l'immunité de la candidate à la présidentielle française est demandée par le parquet de Nanterre, près de Paris, qui a ouvert une information judiciaire à son encontre pour "diffusion d'images violentes".

L'éventuelle levée de cette immunité ne concernerait que cette enquête et pas celle sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants de députés FN au Parlement européen.

Protégée par son mandat européen, Marine Le Pen avait refusé de se rendre à une convocation de la police dans cette enquête. Sa chef de cabinet a été mise en examen.

L'enquête du parquet de Nanterre fait suite à la diffusion par la présidente du FN en décembre 2015 de trois photos sur Twitter avec le texte "Daech c'est ça!": un homme vêtu d'une combinaison orange sous les chenilles d'un char, un homme vêtu de la même manière enflammé dans une cage, et un corps d'homme décapité avec la tête posée sur le dos.

Elle entendait protester contre le "parallèle ignoble" effectué selon elle par le journaliste français Jean-Jacques Bourdin sur les chaînes BFMTV et RMC entre le groupe EI et le Front national.

"Ça ne fait que montrer aux Français ce qu'est l'UE, ce qu'est le Parlement européen et que tout cela participe du système qui cherche à empêcher la candidate de la France du peuple que je suis", a réagi Marine Le Pen mardi, interrogée sur une éventuelle levée de son immunité avant le vote en commission parlementaire.

Une information judiciaire a également été ouverte contre le député français apparenté FN Gilbert Collard, qui avait lui aussi tweeté une image violente ce jour-là, pour la même raison.

En France, le bureau de l'Assemblée nationale a rejeté le 22 février une demande de levée de son immunité, la requête de la justice ayant été jugée pas "suffisamment précise".

Dans la même thématique

Images de l’EI sur Twitter: vers une levée de l’immunité de Marine Le Pen
4min

Politique

Dès 2026, Stéphane Séjourné veut « introduire des clauses d’achats européens » dans les marchés publics européens

Au moment où, de nouveau, Donald Trump menace d’augmenter les droits de douane de 50% pour les pays de l’Union européenne, Stéphane Séjourné revient sur la stratégie à adopter : renforcement du marché intérieur, Buy European Act, réciprocité, et nouvelles ressources propres… Pour lui, l’Europe doit être le premier marché des Européens.  Il détaille son ambition dans l’émission Ici L’Europe, présentée par Caroline de Camaret.

Le

BRUNO RETAILLEAU LE HAVRE
10min

Politique

Retailleau, Philippe, Attal : en 2027, y aura-t-il « que des cadavres à la fin » ?

Entre Bruno Retailleau, nouvel homme fort de la droite, Edouard Philippe, déjà candidat pour 2027, Gabriel Attal, qui rêve de l’être, Gérald Darmanin et les autres, la division menace le socle commun pour la présidentielle. La machine à perdre est-elle en marche ? A moins que certains rapprochements s’opèrent, à l’approche du scrutin…

Le

Taxi Blockades in Marseille
6min

Politique

Colère des taxis : la réforme du transport sanitaire, une piste d’économies inflammable

Vent debout contre le projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie, les représentants des chauffeurs de taxi sont attendus, samedi, au ministère des Transports pour une réunion avec François Bayrou. Mais l’exécutif a d’ores et déjà indiqué qu’il ne fera pas « machine arrière », soutenant son objectif de baisse des dépenses présenté lors de l’examen budget de la Sécurité sociale. Au Sénat, les élus mettent en balance les impératifs de santé et d'économie.

Le