Immeubles effondrés à Marseille : « Il faut des moyens » estime Sylvia Pinel
Invitée de l’émission « On va plus loin », Sylvia Pinel, ancienne ministre du logement, estime qu’ « il faut  des moyens » pour lutter contre l’habitation insalubre, après l’effondrement de trois immeubles à Marseille.

Immeubles effondrés à Marseille : « Il faut des moyens » estime Sylvia Pinel

Invitée de l’émission « On va plus loin », Sylvia Pinel, ancienne ministre du logement, estime qu’ « il faut  des moyens » pour lutter contre l’habitation insalubre, après l’effondrement de trois immeubles à Marseille.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Après l’effondrement lundi de trois immeubles à Marseille, les recherches, pour retrouver les personnes encore ensevelies, continuent. Et la colère des habitants gronde car des signes avant-coureurs avaient été constatés depuis plusieurs semaines.

En mars 2015, Sylvia Pinel, alors ministre du logement, avait demandé un rapport sur le parc immobilier privé marseillais. Ce rapport avait, à l’époque, dénoncé  « un parc privé indigne et dégradé d’une rare ampleur ». « Le moment n’est pas (…) à la polémique » estime l’ancienne ministre, sur le plateau d’ « On va plus loin ». « En revanche, nous devons agir et entendre les recommandations de ce rapport (…) Ce rapport je l’avais commandé en mars 2015, à l’issue d’une visite sur le terrain à Marseille où j’avais pu constater, comme beaucoup d’élus locaux, les conditions très dégradées d’habitats insalubres, indignes. »

Répondant aux critiques de Jean-Luc Mélenchon, député LFI des Bouches-du-Rhône, qui considère  que les gouvernements successifs « se sont désintéressés de l’habitat populaire »,

Sylvia Pinel proteste : « Je m’inscris en faux. La preuve, ce rapport que j’avais commandé, n’a pas été laissé comme ça sur un bureau (…) Je le commande en mars 2015 et il est rendu en mai. Et le 29 mai, avec Manuel Valls, nous tenons un comité interministériel à Marseille, traitant de tous les problèmes. »

Pour l’ancienne ministre du logement, des mesures ont alors été mises en œuvre. Mais c’est le temps qui a manqué : « [Ces mesures] prennent du temps. Pourquoi ? À Marseille, il y a un certain nombre de difficultés  (…) Nous avons une offre de logements, et notamment une offre de logements sociaux, insuffisante dans la métropole, pour permettre de démolir des immeubles insalubres et de reloger ces personnes qui occupent ces logements. Il y a ensuite un problème de recours abusifs (…) plus importants qu’ailleurs. »

Alors, comment agir ? « Il faut des moyens » martèle la députée (PRG) du Tarn-et-Garonne.

« Il faut aussi peut-être que l’on regarde la trajectoire qui a été prise l’année dernière, que l’on mette des moyens supplémentaires et surtout que l’État coordonne, avec les collectivités territoriales, ces actions à mener d’urgence. Nous avons répertorié un certain nombre de copropriétés qui nécessitent des actions urgentes. Il faut les mener à terme. Et quand  (…) à l’Assemblée, j’entendais le ministre de l’Intérieur dire qu’ils allaient demander de nouvelles études au préfet, ces études, elles existent. Passons maintenant aux actes (…) aux mesures concrètes, pour les habitants de Marseille mais aussi des autres territoires qui le demandent. »

 

Vous pouvez voir et revoir l’entretien avec Sylvia Pinel :

Immeubles effondrés à marseille : entretien avec Sylvia Pinel, ancienne ministre du Logement
08:21

Partager cet article

Dans la même thématique

juppé Ok
9min

Politique

Présidentielle : de 1995 à 2022, que donnaient les sondages plus d’un an avant l’élection ?

Edouard Balladur élu en 1995, DSK en 2012, Alain Juppé en 2017… Et Jordan Bardella en 2027 ? Voici les résultats des élections présidentielles, si l’on était dans un monde parallèle. Celui des sondages, à 18 mois environ du scrutin. Car si les sondages peuvent donner la tendance du moment, ils ne sont pas des prédictions, l’histoire nous l’a monté. Mais parfois, ils ont aussi vu juste, très en amont…

Le