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Entre 600 000 et 900 000 manifestants sont attendus en France ce 18 septembre. Une affluence proche du même ordre que celles contre la dernière réforme des retraites. Suivez le déroulé de cette journée sur notre live.
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Par Public Sénat
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Le bras de fer autour de l'accueil des migrants se poursuit entre le gouvernement d'Emmanuel Macron et celui de Georgia Meloni en Italie. Alors qu'un bateau humanitaire, l'Ocean Viking, affrété par l'ONG SOS Méditerranée, est toujours à la recherche d'un port pour pouvoir accoster, France et Italie se renvoient la balle et refusent son débarquement sur leurs sols.
Interrogé sur Public Sénat mercredi 9 novembre sur les raisons du refus français d'accueillir ce bateau qui transporte actuellement 234 personnes exilées à son bord, dont des enfants, le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe a estimé que "c'est à l'Italie qu'il revient d'ouvrir ses ports". Le pays "a signé un certain nombre de conventions qui l'oblige à secourir les bateaux qui sont dans ces eaux territoriales, a-t-il rappelé, c'est donc à l'Italie d'accueillir ce bateau, et pas à la France".
Jean-Christophe Combe a par ailleurs qualifié la situation de "drame humanitaire absolument épouvantable". "Des femmes, des enfants, des hommes ont été sauvés de la mort" et "cherchent aujourd'hui un port sûr pour pouvoir accoster", a-t-il souligné. Mais "il y a des règles", a poursuivi le ministre. Jean-Christophe Combe a renvoyé le gouvernement de Georgia Meloni, à la tête du parti post-fasciste Fratelli d'Italia, à des "mécanismes de solidarité mis en place notamment pendant la présidence française de l'Union européenne". Ils permettent "de répartir les migrants à travers l'Europe, mais cette solidarité ne peut s'exercer que si les Etats s'engagent à respecter le droit international et leurs obligations européennes", a-t-il tranché.
Ces tensions entre la France et l'Italie interviennent quelques jours après la présentation, par les ministres de l'Intérieur et du Travail, Gérald Darmanin et Olivier Dussopt, du prochain projet de loi immigration. Largement inspiré par un rapport du Sénat, il doit être examiné début 2023 par le Parlement.
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