Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».
Immigration, communautarisme, voile : Macron s’explique dans Valeurs actuelles
Par AFP
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« Je lutte de toutes mes forces contre le communautarisme », répète une nouvelle fois le chef de l'État, qui, en revanche, ne veut « pas tomber dans le piège communautarisme = islam », dans cet échange réalisé le 25 octobre, dans l'avion retour de sa visite à La Réunion.
Tout en condamnant la « sécession » communautariste, Emmanuel Macron revendique de ne pas vouloir « parler de racisme anti-Blanc », de ne pas « rentrer dans cette dialectique » qu'il juge « mortifère ». Des termes utilisés notamment par le polémiste controversé Éric Zemmour.
Le président de la République insiste aussi sur la nécessité de mieux lutter contre l'immigration illégale, en réduisant les délais d'instruction des dossiers du droit d'asile ou les abus de l'Aide médicale d'État (AME), mais refuse d'avoir "un discours simplificateur sur l'immigration".
Il affirme vouloir « régler vite » la question « des gens qui viennent avec un visa touristique, qui restent trois mois et ensuite se mettent à l'AME », se défendant « d'avoir le discours du Rassemblement national ».
L'article reprend sur 12 pages des échanges du chef de l'État avec un journaliste du journal, avant donc l'attaque contre la mosquée de Bayonne.
« L'idée d'échanger avec Valeurs actuelles est la volonté de parler à tous les Français y compris dans les espaces politiques qui ne sont pas forcément les siens », explique-t-on mercredi à l'Élysée.
« Quand vous êtes président de la République, c'est important de pouvoir vous adresser à tous les Français », abonde sur Franceinfo le ministre du Logement Julien Denormandie, pour qui c'est un « devoir de parler aussi d'immigration », pour ne pas laisser le sujet aux « extrêmes ».
« Manifestement il veut s'adresser à cet électorat très particulier de gens de droite, qui ont souvent tendance (...) à élever la température verbale contre l'islam voire plus », a estimé sur LCI le député LFI Alexis Corbière, qui avait lui-même accordé un entretien à l'hebdomadaire.
Revenant sur la polémique sur le voile relancée par un élu du RN le 11 octobre et qui a déchiré jusqu'à sa majorité, Emmanuel Macron estime dans l'article que l'on « a été pendant quinze jours l'otage de deux périls qu'il faut éviter : le communautarisme et le Rassemblement national, voilà pourquoi je n'ai pas voulu rentrer là-dedans ».
« Quand on parle du voile, beaucoup de jeunes femmes qui le portent sont filles ou petites-filles d'immigrés, elles ne viennent pas d'arriver », relève-t-il.
« C'est l'échec de notre modèle (d'intégration par l'économie) qui se conjugue avec la crise de l'islam », crise qui « conduit à des formes très dures d'islam politique », analyse-t-il.
Mais pour lui, le problème n'est pas « la maman qui porte un voile et qui accompagne son enfant en sortie scolaire », mais « les enfants qui sont déscolarisés ».
« Celle-là n'est pas perdue : elle a mis son enfant à l'école publique et elle vient faire une sortie scolaire. C'est même par elle qu'on va reconquérir les personnes égarées », défend le chef de l'État, qui considère donc que c'est une « énorme erreur » de « l'humilier ».
Pour mieux intégrer, Emmanuel Macron assume « une priorité »: l'éducation, « c'est pour ça que j'ai beaucoup utilisé la carte Jean-Michel Blanquer », affirme-t-il.