Alors que les discussions sur la loi Asile et immigration continuent encore aujourd’hui, Michel Amiel, sénateur (LREM) des Bouches-du-Rhône, a déposé un amendement pour supprimer la création d’un fichier biométrique national, permettant de recenser les migrants, se déclarant mineurs mais ayant été reconnus majeurs. Alain Richard, sénateur (LREM) du Val-d’Oise, en faveur de cette création de fichier, comme son groupe, n’y voit pas la preuve de dissension au sein du groupe LREM : « Le gouvernement a consenti, avec des précautions, à ce qu’un fichier de ces personnes qui ont demandé à être reconnues mineures, en ne présentant aucun papier, soit établi pour éviter les manœuvres de repasser trois fois ou quatre fois dans le contrôle. Or Michel Amiel, qui présentait un amendement, pensait qu’il y avait déjà un autre moyen de vérification. Ce que le gouvernement a contesté. »
Face aux communistes qui considèrent que « la chasse aux migrants » est à son apogée, Alain Richard répond : « Ils peuvent considérer (…) qu’il faut donner un séjour à toutes personnes qui se présente en France. Ce n’est pas notre position (…) D’aller imaginer qu’il n’y aurait aucun frein, aucune limite, aucun contrôle sur les mouvements migratoires venant de partout ailleurs dans le monde sur le territoire de ce pays, est juste un défi au bon sens et à l’équité sociale. »
Le sénateur Val-d’Oise est satisfait des apports du Sénat « sur une grande partie » de ce projet de loi mais, sans surprise, pas sur l’ensemble des amendements : « La droite majoritaire au Sénat a voulu apporter des amendements qui sont des amendements de proclamation de volonté de lutte contre l’immigration, qui nous paraissent soit discriminatoires soit irréalistes. Et donc c’est la raison pour laquelle nous nous détacherons de cette position majoritaire au Sénat, mais qui n’est pas celle de notre groupe. »