Nouvel ajustement de programme pour le projet de loi immigration. Élisabeth Borne a chargé son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin de relancer des « concertations », pendant un mois, en vue d’aboutir à la présentation d’un texte en Conseil des ministres en juillet.
Selon l’entourage de la Première ministre, cité par l’AFP, les échanges doivent faire germer une « une stratégie permettant de faire adopter des mesures efficaces et pouvant rassembler la majorité présidentielle ».
Même s’il est adopté en Conseil des ministres dès juillet, le texte du gouvernement ne pourra toutefois pas être examiné au Parlement avant l’automne. L’annonce d’un projet de loi plus tôt que prévu signe un énième rebondissement dans ce dossier. Le texte avait été retiré de l’agenda dans la foulée de l’adoption définitive de la réforme des retraites. Seul l’examen en commission au Sénat avait pu aller à son terme. Le président de la commission des lois, François-Noël Buffet (LR), rappelle que cette copie serait le moyen le plus rapide pour légiférer. « Ce texte [du gouvernement] ne viendra pas avant l’automne, en toute hypothèse, devant la commission des lois. Sauf à ce qu’on reprenne éventuellement – ce qui serait une bonne idée – le texte du Sénat et de la commission des lois qui a déjà été voté et qui est prêt à aller en séance. Il suffit de le réinscrire. Nous sommes prêts. »
Quand Élisabeth Borne évoquait les divisions à droite
Le coup d’accélérateur de Matignon tranche avec l’état d’esprit qui prévalait il y a encore deux semaines. Le 26 avril, en présentant sa feuille de route, Élisabeth Borne avait constaté qu’il n’existait pas de « majorité pour voter un tel texte », renvoyant la responsabilité notamment à la droite. « Ils doivent encore dégager une ligne commune entre le Sénat et l’Assemblée nationale, tenant compte de la nécessité de trouver une majorité dans chaque assemblée, autour d’un texte nécessairement équilibré », avait-elle expliqué.
Des divisions étaient en outre apparues au sein même de la majorité sénatoriale, entre LR et centristes, sur les titres de séjour « métiers en tension ». À défaut d’un accord global, la Première ministre avait précisé que le gouvernement présenterait « en tout état de cause un texte à l’automne ».
Difficile de ne pas faire le lien entre ce changement de pied gouvernemental et le comité de liaison qui s’est tenu hier également chez les Républicains. « Le mouvement a souhaité avancer et faire ses propres propositions. Je pense que la réaction du gouvernement est aussi liée à cela », commente François-Noël Buffet. Députés et sénateurs LR se sont entendus pour déposer, dans les mêmes termes, dans les deux chambres, une proposition de loi ordinaire et une proposition de loi constitutionnelle sur l’immigration avant la fin du mois de juin. Après quelques dissonances ces dernières semaines entre les deux groupes, la rue de Vaugirard tient désormais à parler d’une seule voix. Le parti se donne jusqu’à l’été pour harmoniser les propositions issues du Palais du Luxembourg et celles venues du Palais Bourbon.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.
Députés et sénateurs LR se sont entendus pour porter d’une même voie deux propositions de loi sur l’immigration, une manière pour la droite de répondre au texte présenté par le gouvernement, et dont l’examen au Parlement a finalement été repoussé à l’automne prochain.
Si l’annonce du report de l’examen de la loi immigration a été saluée par les sénateurs de tous bords son découpage en plusieurs textes a braqué la Haute assemblée. Les présidents des différents groupes politiques l’ont fait savoir au ministre des Relations avec le Parlement, lors d’une Conférence des présidents, mercredi soir.