Une conséquence du vent, de la sécheresse et de la chaleur. Ce jeudi 30 juillet, les Pyrénées-Atlantiques ont été la cible d’un violent incendie, qui a ravagé 165 hectares, dont 100 de forêt, dans le centre d’Anglet. Le feu, qui s’est déclaré le 30 juillet aux alentours de 19h, a décimé plus d’un tiers de la forêt de Chiberta, en plein cœur de la ville.
« Je suis profondément attristé », réagit auprès de Public Sénat le sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques Max Brisson. « La destruction de 165 hectares dans une forêt au cœur d’une agglomération très urbaine est un désastre écologique mais aussi patrimonial, car cette forêt a été l’aire de vie de plusieurs générations successives. »
« Ce poumon vert avait toujours été préservé par le Pays basque avec beaucoup d’attention, notamment face aux constructions et à l’urbanisation de la côte », renchérit la sénatrice socialiste du territoire Frédérique Espagnac. « C’est une grande émotion car chaque habitant d’Anglet a forcément un souvenir dans la pinada. »
Onze habitation détruites
Après l’intervention toute la nuit des équipes de pompiers, de policiers et de gendarmes, l’incendie a été maitrisé ce vendredi matin. Des équipes de pompiers venus de Gironde, de Lot-et-Garonne et des Landes sont venues prêter main forte. L’intervention d’une cinquantaine d’engins motorisés, et de deux avions bombardiers d’eau venus de Bordeaux a également été nécessaire.
Selon le maire de la ville, Claude Olive, onze habitations ont été détruites, partiellement ou totalement. Une centaine de résidents ont également dû être évacués. « Les pompiers et les forces de l’ordre ont fait un travail admirable », soutient Max Brisson. « C’est maintenant que nous allons mesurer l’étendue du désastre écologique qui a touché le poumon vert d’Anglet. »
Une enquête a été ouverte
Un constat partagé par Frédérique Espagnac. « Il y avait beaucoup de vent, des conditions très difficiles pendant la nuit, mais les équipes ont tout de même réussi à maitriser l’incendie et je veux saluer leur travail. »
Si le vent, la sécheresse et la chaleur ont pu être des facteurs décisifs du déclenchement de l’incendie, le préfet a tout de même ouvert une enquête sur l’origine du feu, qui pourrait être criminelle. « Des questions restent en suspens sur l’origine de l’incendie, l’émotion se couple à de l’interrogation », soutient Frédérique Espagnac.
« Le préfet a annoncé l’ouverture d’une enquête, elle déterminera l’origine du feu. Mais nous sommes effectivement dans une période de forte chaleur, de sécheresse et de surfréquentation touristique », conclue Max Brisson.