En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
Incendie de Lubrizol : « Une improvisation majeure » de la part du gouvernement accuse Yannick Jadot
Par Public Sénat
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« On ne savait pas s’il fallait confiner ou pas, s’il fallait évacuer. Pourquoi on ne savait pas ? Parce qu'on n'était pas prêt. Il faut attendre une semaine pour s'apercevoir que ce n’est pas 5000 tonnes de produits qui ont brûlé, mais peut-être le double, stockés dans des lieux qui ne sont même pas sous Seveso » dénonce Yannick Jadot.
Pour l’eurodéputé, la gestion de l’incendie a été une « improvisation majeure » de la part du gouvernement, alors même que les élus locaux et les pompiers tentaient d’éviter le drame. « Les pompiers interviennent, avec un courage incroyable, et ils ne savent même pas quels types de protection ils doivent porter, pour un site qui est censé être totalement connu du point de vue de ces risques. »
Fermer les usines à risques ?
Une situation qui amène à s’interroger sur l’encadrement de ses sites à risques, qui contiennent des produits dangereux. Pour Yannick Jadot, l’incendie de Lubrizol n’est pas qu’un accident, mais aussi une preuve de négligence de la part des autorités : « Là ce qu'il s'est passé, c'est que le préfet a donné des autorisations, selon la loi de 2018 qui fait qu'on peut accroître les matières stockées sur un site extrêmement dangereux, sans qu'il y ait d'évaluation environnementale. Ce gouvernement détricote en permanence le droit environnemental. »
Un risque qui concerne aussi les 700 autres sites Seveso, parfois à proximité directe des habitations. « Il y a certains sites qu'il va falloir déplacer en dehors des habitations » analyse Yannick Jadot. « Et également s'interroger sur ce qu'on produit. L’explosion de l’usine AZF, c'était des pesticides. On se bat pour sortir des pesticides, la société le demande aussi, on a les moyens d'accompagner les agriculteurs. Est-ce qu'il faut des usines pour continuer à en produire ? Il faut vraiment s’interroger sur les sites les plus dangereux. »