En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
Incendie de Rouen : le sénateur Didier Marie veut un « groupe d’experts indépendants »
Par Public Sénat
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Il faisait partie des milliers de personnes qui se sont rassemblées ce mardi dans le centre de Rouen, pour demander des réponses sur les conséquences de l’incendie de l’usine chimique Lubrizol jeudi dernier. Le sénateur socialiste du département, Didier Marie, fait partie des parlementaires qui interrogent le gouvernement à la Haute assemblée. Il demande aujourd’hui la formation d’un « groupe d’experts indépendants » pour analyser les données sur les retombées du panache de fumée et sur les conséquences toxicologiques. Distinctes, non, des agences publiques engagées dans l’enquête. « Je fais confiance à tout le monde. Je pense qu’aujourd’hui, pour calmer la colère, pour prévenir de nouvelles angoisses, il faut impérativement que toute la transparence soit faite et je pense que l’indépendance des experts est absolument nécessaire », défend Didier Marie.
Qu’il s’agisse de l’alerte, des consignes ou encore du manque d’association des maires, pour le sénateur normand, « la gestion de la crise a été tout à fait déplorable ». Les propos de la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye qui parle d’une « forme d’instrumentalisation par certains politiques de premier plan » interpellent Didier Marie. « C’était des gens qui ne font pas de politique au quotidien mais qui par contre respirent au quotidien les odeurs nauséabondes depuis maintenant 6 jours et qui veulent une seule chose : la vérité, la vérité. »
Didier Marie s’est par ailleurs réjoui de la formation d’une commission d’enquête parlementaire au Sénat. « Que le Parlement se saisisse et face des propositions ensuite pour améliorer la sécurité industrielle, c’est absolument indispensable. Je suis très heureux que nous puissions au Sénat (…) mettre en œuvre cette commission d’enquête parlementaire (…) Elle sera complémentaire de la mission qui est engagée à l’Assemblée nationale. »
Édouard Philippe n’a « pas peur » des discussions sur les données scientifiques
Dans sa réponse, lors des questions d’actualité, le Premier ministre a répété que le gouvernement s’était engagé à « donner au fur et à mesure qu’elles sont disponibles absolument toute les informations ». « J’ai parfaitement conscience que la parole et parfois l’expertise publique sont contestées (…) mais je ne vais pour cela commencer à raconter n’importe quoi », a insisté Édouard Philippe.
« J’ai déjà dit oui, et je le redis oui volontiers, à cette tribune, à la transparence totale, au suivi épidémiologique et des bilans de santé à court et long terme. Oui à la discussion scientifique des éléments qui seront donnés par les analyses », a-t-il enchaîné, indiquant ensuite que des contre-expertises auraient lieu
« C’est d’abord à l’Anses, à l’Ineris, aux hôpitaux, de donner les éléments et de répondre à des questions. Mais par définition, ces informations étant publiques, elles seront discutées, peut-être contestées, par d’autres scientifiques ou médecins. Cette discussion ne fait pas peur, elle est nécessaire. Elle aura lieu. »