Politique
Deux semaines après la mobilisation du 18 septembre, l’intersyndicale tente de mobiliser pour une nouvelle journée de contestation contre les orientations budgétaires. Néanmoins, le nombre de participants devrait être en recul.
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Par Public Sénat
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La commission d’enquête du Sénat, créée suite à l’incendie de Lubrizol, a auditionné ce jeudi Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche honoraire à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).
Cette sociologue de la santé est très critique sur la sous-traitance. Dans toutes les catastrophes étudiées par cette spécialiste des conséquences du recours à la sous-traitance, le « non-respect des règles », « des normes » est systématique.
Annie Thébaud-Mony a rappelé aux sénateurs présents que Lubrizol avait d’ailleurs été condamné il y a 6 ans à 4 000 euros d’amendes à la suite d’une fuite « qui était quand même un signe avant-coureur inquiétant ».
Il ressort également de ses travaux sur la sous-traitance, que la communication entre les travailleurs et la direction est quasi absente : « La sous-traitance rompt le lien entre celui qui prescrit le travail et ceux qui l’exécutent ».
La directrice de recherche honoraire à l’Inserm a également insisté sur le fait que les travailleurs (sous-traitants ou non) avaient « une formation insuffisante voire inexistante » et que la plupart du temps les travailleurs, « salariés du site ou travailleurs extérieurs et/ou syndicalistes », ne sont pas écoutés « quant aux dangers potentiels ».
Annie Thébaud-Mony estime que « la seule mesure de prévention efficace » serait d’interdire la sous-traitance « sur les sites Seveso et les sites nucléaires » : « Comme dans la prévention routière, un renforcement nécessaire des sanctions pour infraction et mise en danger de la vie d’autrui serait extrêmement nécessaire par rapport à (…) tous ces crimes industriels. »
Dans les Pyrénées-Orientales avec Jean Sol