Incessibilité de la SNCF: Coquerel (LFI) “pas totalement rassuré”

Incessibilité de la SNCF: Coquerel (LFI) “pas totalement rassuré”

Le député de LFI Eric Coquerel n'est pas "totalement rassuré" par le futur amendement gouvernemental garantissant l'incessibilité...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le député de LFI Eric Coquerel n'est pas "totalement rassuré" par le futur amendement gouvernemental garantissant l'incessibilité de la SNCF, a-t-il dit mercredi, estimant que le maintien du statut actuel serait "la meilleure solution".

"Je ne suis pas totalement rassuré", a affirmé Eric Coquerel sur LCP, soulignant que "la méfiance s'est installée".

Le Premier ministre Édouard Philippe a réaffirmé mardi que la SNCF resterait une entreprise publique, après de nouvelles inquiétudes des syndicats quant à un risque de privatisation,précisant que "la loi sera sans ambiguïté" sur ce sujet. La loi de réforme ferroviaire précisera que les actions de la SNCF seront à l'avenir "incessibles", a indiqué la ministre des Transports Elisabeth Borne.

"Il va falloir que cet amendement soit étendu aux filiales, SNCF Mobilité, SNCF Réseau", a estimé M. Coquerel. "Deuxième chose, il y a d’autres manières de privatiser (...) par la fusion ou par le fait de mettre en vente de nouvelles actions", a-t-il poursuivi, affirmant qu'"il faudrait aussi dans l’amendement qu’on s’interdise ce genre de procédés pour privatiser tout ou partie de la SNCF".

"Pourquoi transforme-t-on la SNCF en société anonyme?", a-t-il demandé. "Qu’on la laisse en Epic (établissement public à caractère industriel et commercial, ndlr), ce serait finalement la meilleure solution si on veut nous prouver que ne n’est pas une privatisation rampante".

Quant à la consultation lancée par les syndicats, invitant les cheminots à dire s'ils sont "pour ou contre" la réforme du secteur ferroviaire, le député de la Seine-Saint-Denis a affirmé que "ça fait partie des moyens de rapport de forces".

"Nous, on est sur le retrait du projet et je pense que les mobilisations en cours, contrairement à ce que le gouvernement dit ou espère, ne sont pas en train de fléchir au contraire", a-t-il déclaré. "Je continue à penser que le gouvernement doit retirer ce projet et qu’il peut être contraint de le faire", a-t-il ajouté.

Dans la même thématique

Ticket-restaurant
8min

Politique

Budget : ces mesures d’aides qui passent à la trappe avec le vote de la censure

Le vote de la motion de censure n’a pas seulement fait tomber le gouvernement Barnier. Il empêche l’adoption de nombreux dispositifs, notamment toutes les mesures d’aides. Les agriculteurs et la Nouvelle Calédonie en font les frais, comme l’indexation de l’impôt sur le revenu. Il faudra attendre un nouveau budget, en début d’année, pour y remédier.

Le

Beaucaire: Jordan Bardella inaugurates Julien Sanchez s office
6min

Politique

« Il resserre les boulons » : le Parlement européen refuse de payer comme assistant parlementaire le directeur de cabinet de Jordan Bardella

Dans le contexte du procès des assistants parlementaires du FN, Jordan Bardella se voit refuser la reconduction de François Paradol, son directeur de cabinet, comme assistant parlementaire local. « Le Parlement européen est devenu plus regardant sur les activités du RN », indique Olivier Costa, spécialiste de l’Union européenne.

Le

Incessibilité de la SNCF: Coquerel (LFI) “pas totalement rassuré”
3min

Politique

« Nous n’aspirons pas à figurer dans un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche », assure Mathieu Darnaud

Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.

Le

Incessibilité de la SNCF: Coquerel (LFI) “pas totalement rassuré”
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le