Incidents au Stade de France : « Organiser un match, il n’y a rien de plus facile », tacle Guy Roux

Incidents au Stade de France : « Organiser un match, il n’y a rien de plus facile », tacle Guy Roux

Invité de « Un monde, un regard », Guy Roux est revenu sur les incidents qui ont émaillé la tenue de la finale de la Ligue des Champions au Stade de France samedi dernier. Il y voit un symptôme du manque d’organisation des instances dirigeantes du sport et des pouvoirs publics.
Louis Mollier-Sabet

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Au lendemain de la remontée de l’AJ Auxerre en Ligue 1, Guy Roux était invité de l’émission « Un monde, un regard », qui sera diffusée vendredi à 19h. Celui de ce personnage historique du foot français n’a pas pu éviter les incidents qui sont venus gâcher la fête lors de la finale de la Ligue des Champions opposant le Real de Madrid et Liverpool au Stade de France ce samedi. Guy Roux compare ainsi la situation du monde du sport à celle d’autres domaines de l’action publique où les autorités sont bien plus efficaces : « On a un ministre des Finances, et au ministère, ils sont aidés par les cerveaux les plus formés à la gestion financière et ils font le mieux possible. »

« Il manque quelqu’un qui s’en occupe et qui réfléchit »

Pourtant, d’après lui, « organiser un match, il n’y a rien de plus facile. » Il manquerait simplement « quelqu’un qui s’en occupe et qui réfléchit. » Guy Roux en veut pour preuve le fameux match France – Algérie de 2001 : « Un jour [le 6 octobre 2001], on fait France – Algérie, il y a même Zidane qui joue. C’est au Stade de France, et il y a un dispositif qui empêche l’envahissement de terrain. Je téléphone à la Fédération je leur demande s’ils ont mis le dispositif, on me dit que non, que tout le monde est content [que le match ait lieu], que ce sera paisible. Je leur dis qu’on a 2 millions de jeunes algériens de moins de 20 ans, et que, ceux qui sont au stade, vous croyez que ça ne va pas leur faire de grandes émotions ? Au bout d’une heure de jeu, les gamins sont rentrés, le match s’est arrêté. »

Plus de 20 ans plus tard, pas grand-chose n’a changé pour Guy Roux : « Là c’est dans le journal la veille : il y aura 20 ou 30 000 Anglais de Liverpool. C’était sûr qu’il y aurait des faux billets et c’était sûr qu’il y aura du bazar. Du moment qu’il y a 30 000 types qui ont économisé toute l’année et qu’il y a des faux billets… » En tout état de cause, les parlementaires devraient tenter de faire la lumière sur cet incident, avec une audition au Sénat de Gérald Darmanin et Amélie Oudéa-Castéra dans les prochains jours, et la demande de certains sénateurs de créer une commission d’enquête.

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