"A chaque fois qu'on remet en cause les lieux de la République, les moments de la République, on affaiblit notre pays", a estimé mardi le Premier ministre Édouard Philippe, après les incidents du 14-Juillet, du Panthéon et ceux liés aux victoires de l'Algérie en Coupe d'Afrique des nations.
"La question qui nous est posée (…) n'est pas une quelconque mise en cause des forces de l'ordre", a affirmé Édouard Philippe lors de la séance des questions au gouvernement, en réponse à une question du chef de file des députés LR Christian Jacob.
"Nous sommes à une époque où un certain nombre de nos concitoyens, où un certain nombre de responsables parfois, ne respectent ni les lieux, ni les moments qui sont constitutifs de notre République", et sont "tentés par le désordre, par l'éclat, par le spectaculaire, par la remise en cause pour faire prévaloir telle ou telle thèse", a déploré le chef du gouvernement.
"Le gouvernement, les forces de l'ordre, et je l'espère l'ensemble de la nation sont réunis pour éviter ces débordements", a conclu M. Philippe.
Il a "déploré vivement" que "plusieurs centaines de manifestants aient choisi dimanche matin de venir essayer de perturber" le défilé du 14-Juillet sur les Champs-Élysées et a jugé "inacceptables" les débordements qui ont suivi la victoire de l'Algérie en demi-finale en Coupe d'Afrique des nations, ainsi que "l'intrusion" au Panthéon vendredi à Paris par des sans-papiers venus réclamer leur régularisation.
Ces "incidents" sont "venus ternir l'éclat que nous voulons donner à cette fête qui est une fête de la nation", a déclaré M. Philippe.
Plus de 500 personnes ont été interpellées dimanche soir, selon le Premier ministre.
Vingt-et-une personnes ont été placées en "retenue administrative" après la brève occupation du Panthéon.