Indemnité carburant : « Une politique de petit bras », dénonce Patrick Kanner

Indemnité carburant : « Une politique de petit bras », dénonce Patrick Kanner

Peu avant le début des questions d’actualité au gouvernement, le patron du groupe PS au Sénat, Patrick Kanner a fustigé l’annonce d’une indemnité carburant de 100 euros, pour 10 millions de travailleurs les plus modestes. « Ça fait 67 mois qu’Emmanuel Macron est au pouvoir et le pays fonctionne à coups de rustine », a-t-il déploré.
Simon Barbarit

Par Public Sénat

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« J’ai l’impression que c’est un travail fait à la va-vite. Rien ne remplacera, en termes de pouvoir d’achat, une hausse sérieuse des salaires dans notre pays. On est toujours dans la politique de petit bras avec ce gouvernement ». Le président du groupe PS du Sénat, Patrick Kanner est loin d’avoir applaudi l’annonce de la Première ministre.

Invitée d’RTL ce mercredi, Élisabeth Borne a annoncé pour début janvier une indemnité de cent euros réservée aux 10 millions de travailleurs les plus modestes. « Ça représente une remise de l’ordre de 10 centimes par litre à la pompe pour quelqu’un qui parcourt 12.000 kilomètres par an, comme la moyenne des Français, a-t-elle précisé.

Conférence sociale et salariale

Le sénateur du Nord a une nouvelle fois plaidé en faveur d’une grande conférence sociale et salariale. « Cette prime va quand même coûter 1 milliard d’euros. On ne sait pas vraiment comment elle sera distribuée. J’incite le gouvernement à avoir plus de rigueur et à ne pas considérer que le pouvoir d’achat des Français, ça se règle à coups de prime ».

En ce qui concerne la hausse du coût des carburants, Patrick Kanner estime qu’il serait « tellement plus simple de diminuer pendant deux ou trois ans la TIPP (Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques). 100 euros […] ce n’est pas ça qui réglera la hausse de l’essence attendue dans notre pays ».

Pour conclure, le patron du groupe PS, note « que c’est la jurisprudence gilets jaunes qui continue. Ça fait 67 mois qu’Emmanuel Macron est au pouvoir et le pays fonctionne à coups de rustine ».

 

 

 

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