Indemnité kilométrique : « En panne de propositions, le gouvernement vient puiser chez nous », tacle Annie Genevard
Au micro de Public Sénat, la vice-présidente LR de l’Assemblée nationale, également conseillère politique de Valérie Pécresse, salue la hausse du barème de l’indemnité kilométrique. Une mesure défendue par la candidate LR à la présidentielle. Annie Genevard estime également qu’il y a un déséquilibre trop important en France entre les salaires et le niveau de prélèvement.

Indemnité kilométrique : « En panne de propositions, le gouvernement vient puiser chez nous », tacle Annie Genevard

Au micro de Public Sénat, la vice-présidente LR de l’Assemblée nationale, également conseillère politique de Valérie Pécresse, salue la hausse du barème de l’indemnité kilométrique. Une mesure défendue par la candidate LR à la présidentielle. Annie Genevard estime également qu’il y a un déséquilibre trop important en France entre les salaires et le niveau de prélèvement.
Romain David

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Semaine après semaine, la question du pouvoir d’achat s’impose comme l’un des thèmes majeurs de l’élection présidentielle, face à l’inflation et, notamment, à la forte hausse des prix de l’énergie. Alors que le Premier ministre Jean Castex a annoncé une hausse du barème de l’indemnité kilométrique, les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires appellent à une journée de rassemblement ce jeudi 27 janvier en faveur de la hausse des salaires. Plusieurs candidats de gauche, dont Jean-Luc Mélenchon (FI), Yannick Jadot (EELV) ou encore Fabien Roussel (PCF), sont attendus dans le cortège parisien.

« La hausse du barème de l’indemnité kilométrique est une mesure prise dans nos propres propositions ! On va saluer la clairvoyance du Premier ministre », a commenté, au micro de « Bonjour chez Vous », la matinale de Public Sénat, la députée Annie Genevard, numéro 2 des Républicains et conseillère politique de Valérie Pécresse. « On voit bien, jour après jour, que le gouvernement, qui est clairement en panne de propositions, vient puiser chez nous un certain nombre d’idées », se félicite l’élue du Doubs.

Elle salue « une idée qui est facile à mettre en œuvre et peut alléger la facture des gros rouleurs ». C’est d’ailleurs l’une des critiques formulée par la gauche à l’égard du dispositif : il ne profitera qu’aux personnes assujetties à l’impôt, et pas aux plus précaires.

Revalorisation de 10 % des salaires

Le pouvoir d’achat « est le cœur du problème », reconnaît Annie Genevard, alors qu’un sondage Ipsos Sopra-Steria, publié dimanche pour France Inter, indique que 42 % des Français considèrent « la stagnation du pouvoir d’achat », « la hausse des inégalités » et « le manque de mobilité sociale » comme les principaux enjeux de la présidentielle.

Aussi, notre invitée tient à rappeler que Valérie Pécresse a fait de l’augmentation de la rémunération l’un des piliers de son programme électoral. « Ce sera progressif, 3 % la première année avec la perspective d’une augmentation de 10 % le long du quinquennat », explique Annie Genevard. Pour y parvenir, la candidate tablait initialement sur un transfert des cotisations salariales vieillesse aux entreprises, pour faire grimper le salaire net. Mais le coût d’une telle mesure a soulevé des inquiétudes côté patronat, dont plusieurs représentants s’en seraient émus auprès de Valérie Pécresse et de ses équipes, rapportent Les Echos. Désormais, c’est par une simple baisse de 2,4 % du niveau des cotisations que la candidate compte tenir sa promesse de campagne, explique l’homme d’affaires Frédéric Lemoine, l’une des personnalités chargées du programme de Valérie Pécresse, toujours dans Les Echos.

Autres propositions de la présidente de la région Île-de-France : « le paiement des RTT, une mesure très originale, et la vraie défiscalisation des heures supplémentaires », énumère Annie Genevard. « Il y a une volonté très forte exprimée par Valérie Pécresse en faveur du pouvoir d’achat », assure encore la députée. « C’est un problème dans notre pays : les salaires sont trop faibles, et la ponction publique trop forte. Plus de la moitié de la richesse produite part dans la sphère publique, sans qu’il y ait une efficacité avérée. »

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Indemnité kilométrique : « En panne de propositions, le gouvernement vient puiser chez nous », tacle Annie Genevard
3min

Politique

« Ce sont des centaines de milliers de patients qui sont aujourd’hui en train de mourir », alerte ce médecin généraliste installé en Haute-Vienne

En France, neuf millions de personnes vivent dans un désert médical. L’augmentation de ce chiffre ne cesse d’inquiéter les professionnels de santé qui appellent le personnel politique à agir au plus vite, car derrière les statistiques se cache un véritable enjeu sanitaire. Raccourcir les parcours de formation des médecins ? Aller aux devants des patients avec des bus médicalisés ? Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Corinne Imbert et le médecin généraliste Martial Jardel pour en débattre dans l’émission Et la Santé ça va ?.

Le

Indemnité kilométrique : « En panne de propositions, le gouvernement vient puiser chez nous », tacle Annie Genevard
2min

Politique

« On impose des rythmes de cadres à des enfants », constate Sylvain Chemin, membre de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant

Depuis septembre, près de 140 citoyens tirés au sort se réunissent plusieurs fois par mois au Conseil économique et social pour débattre des temps de l’enfant. Sylvain Chemin, responsable immobilier à Cherbourg-en-Cotentin et père d’une collégienne en classe de 6ème, a pris part aux travaux de cette nouvelle Convention. Son constat est clair et limpide, la réalité des collégiens et des lycéens est à rebours des mesures préconisées. Il témoigne au micro de Quentin Calmet dans l’émission Dialogue Citoyen.

Le

World News – October 14, 2025
10min

Politique

Suspension de la réforme des retraites : vers « un vote contre » des députés Renaissance, mais un soutien des sénateurs macronistes

La suspension de la réforme des retraites divise au sein de Renaissance. « Il y a deux écoles », entre ceux, plutôt issus de l’aile gauche, prêts à soutenir « le deal » entre Sébastien Lecornu et le PS, et les autres, notamment de l’aile droite, qui ne veulent pas se « dédire » et pour qui cette « concession énorme » reste au travers de la gorge…

Le

« Gérard Larcher n’était pas content » : crispation au Sénat sur le calendrier budgétaire proposé par le gouvernement
5min

Politique

« Gérard Larcher n’était pas content » : crispation au Sénat sur le calendrier budgétaire proposé par le gouvernement

La définition des séances de travail sur le budget 2026 a froissé le président du Sénat, mardi, lors d’une réunion avec les présidents de commission et le gouvernement. Il estime que le Sénat ne peut pas prendre le relais des textes budgétaires dans de bonnes conditions. Une nouvelle conférence des présidents doit revenir sur la question la semaine prochaine.

Le