Indemnité kilométrique : « En panne de propositions, le gouvernement vient puiser chez nous », tacle Annie Genevard
Au micro de Public Sénat, la vice-présidente LR de l’Assemblée nationale, également conseillère politique de Valérie Pécresse, salue la hausse du barème de l’indemnité kilométrique. Une mesure défendue par la candidate LR à la présidentielle. Annie Genevard estime également qu’il y a un déséquilibre trop important en France entre les salaires et le niveau de prélèvement.

Indemnité kilométrique : « En panne de propositions, le gouvernement vient puiser chez nous », tacle Annie Genevard

Au micro de Public Sénat, la vice-présidente LR de l’Assemblée nationale, également conseillère politique de Valérie Pécresse, salue la hausse du barème de l’indemnité kilométrique. Une mesure défendue par la candidate LR à la présidentielle. Annie Genevard estime également qu’il y a un déséquilibre trop important en France entre les salaires et le niveau de prélèvement.
Romain David

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Semaine après semaine, la question du pouvoir d’achat s’impose comme l’un des thèmes majeurs de l’élection présidentielle, face à l’inflation et, notamment, à la forte hausse des prix de l’énergie. Alors que le Premier ministre Jean Castex a annoncé une hausse du barème de l’indemnité kilométrique, les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires appellent à une journée de rassemblement ce jeudi 27 janvier en faveur de la hausse des salaires. Plusieurs candidats de gauche, dont Jean-Luc Mélenchon (FI), Yannick Jadot (EELV) ou encore Fabien Roussel (PCF), sont attendus dans le cortège parisien.

« La hausse du barème de l’indemnité kilométrique est une mesure prise dans nos propres propositions ! On va saluer la clairvoyance du Premier ministre », a commenté, au micro de « Bonjour chez Vous », la matinale de Public Sénat, la députée Annie Genevard, numéro 2 des Républicains et conseillère politique de Valérie Pécresse. « On voit bien, jour après jour, que le gouvernement, qui est clairement en panne de propositions, vient puiser chez nous un certain nombre d’idées », se félicite l’élue du Doubs.

Elle salue « une idée qui est facile à mettre en œuvre et peut alléger la facture des gros rouleurs ». C’est d’ailleurs l’une des critiques formulée par la gauche à l’égard du dispositif : il ne profitera qu’aux personnes assujetties à l’impôt, et pas aux plus précaires.

Revalorisation de 10 % des salaires

Le pouvoir d’achat « est le cœur du problème », reconnaît Annie Genevard, alors qu’un sondage Ipsos Sopra-Steria, publié dimanche pour France Inter, indique que 42 % des Français considèrent « la stagnation du pouvoir d’achat », « la hausse des inégalités » et « le manque de mobilité sociale » comme les principaux enjeux de la présidentielle.

Aussi, notre invitée tient à rappeler que Valérie Pécresse a fait de l’augmentation de la rémunération l’un des piliers de son programme électoral. « Ce sera progressif, 3 % la première année avec la perspective d’une augmentation de 10 % le long du quinquennat », explique Annie Genevard. Pour y parvenir, la candidate tablait initialement sur un transfert des cotisations salariales vieillesse aux entreprises, pour faire grimper le salaire net. Mais le coût d’une telle mesure a soulevé des inquiétudes côté patronat, dont plusieurs représentants s’en seraient émus auprès de Valérie Pécresse et de ses équipes, rapportent Les Echos. Désormais, c’est par une simple baisse de 2,4 % du niveau des cotisations que la candidate compte tenir sa promesse de campagne, explique l’homme d’affaires Frédéric Lemoine, l’une des personnalités chargées du programme de Valérie Pécresse, toujours dans Les Echos.

Autres propositions de la présidente de la région Île-de-France : « le paiement des RTT, une mesure très originale, et la vraie défiscalisation des heures supplémentaires », énumère Annie Genevard. « Il y a une volonté très forte exprimée par Valérie Pécresse en faveur du pouvoir d’achat », assure encore la députée. « C’est un problème dans notre pays : les salaires sont trop faibles, et la ponction publique trop forte. Plus de la moitié de la richesse produite part dans la sphère publique, sans qu’il y ait une efficacité avérée. »

 

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