Infirmière poignardée dans les Deux-Sèvres: LFI tente un hommage à l’Assemblée
La députée insoumise Caroline Fiat a voulu rendre hommage mardi à l'Assemblée nationale à l'infirmière poignardée jeudi par un...

Infirmière poignardée dans les Deux-Sèvres: LFI tente un hommage à l’Assemblée

La députée insoumise Caroline Fiat a voulu rendre hommage mardi à l'Assemblée nationale à l'infirmière poignardée jeudi par un...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La députée insoumise Caroline Fiat a voulu rendre hommage mardi à l'Assemblée nationale à l'infirmière poignardée jeudi par un patient dans les Deux-Sèvres, en réclamant une minute de silence, démarche à laquelle s'est opposé le président Richard Ferrand (LREM).

"Nous avons passé le week-end à n'entendre parler, bien malgré nous, que de l'élection municipale à Paris, occultant toute l'actualité, notamment le 14 février où le personnel hospitalier s'est mobilisé pour clamer son amour à l'hôpital public. Pire encore, a été passé sous silence le meurtre d'une jeune collègue (...) poignardée à mort par un patient", a déclaré cette aide-soignante de profession lors des questions au gouvernement.

Elle faisait référence à une infirmière âgée de 30 ans, tuée jeudi par arme blanche par un patient d'une unité psychiatrique à Thouars (Deux-Sèvres). Le jeune suspect a depuis été mis en examen.

"Dès qu'un fonctionnaire d'Etat décède dans l'exercice de ses fonctions, il est d'usage de lui rendre hommage par une minute de silence dans cet hémicycle", a poursuivi la députée, disant sa "grande surprise" qu'une demande en ce sens ait été refusée dans la matinée lors de la conférence des présidents de l'Assemblée.

Très émue, l'élue LFI a donc proposé d'utiliser le temps de parole lui restant pour rendre hommage à l'infirmière au nom de son groupe, plusieurs élus de gauche se levant dans la foulée.

"Mme Fiat, nous sommes tous sensibles à l'émotion provoquée par le drame que vous venez d'évoquer, mais ainsi que je l'ai indiqué au président de votre groupe, l'usage limite la pratique des minutes de silence à des cas exceptionnels et solennels, et il ne peut y avoir dans cet hémicycle de minutes de silence à l'initiative d'un député ou d'un groupe", lui a répondu Richard Ferrand.

"Permettez-moi aussi de vous dire que sur tous les bancs siègent des professionnels de santé et que chacun ici partage la peine de la famille endeuillée", a-t-il poursuivi, avant de retirer la parole à Caroline Fiat, qui était debout larmes aux yeux.

S'associant "à la tristesse de la nation", le nouveau ministre de la Santé Olivier Véran a pour sa part annoncé qu'il se rendrait "dans les prochains jours à Thouars, sans presse, à la rencontre des équipes" hospitalières, comme l'a fait vendredi le "délégué ministériel à la santé mentale", Franck Bellivier.

Il répondait à une question du député (PS) de Gironde Alain David sur la situation des hôpitaux.

La CGT du Centre Hospitalier Nord Deux-Sèvres, où travaillait l'infirmière, s'est indignée mardi soir dans un communiqué de l'hommage refusé à l'Assemblée, et des propos de M. Ferrand sur la pratiques de minutes de silence limitée à "des cas exceptionnels".

"Ces propos démontrent, une fois de plus, la façon de considérer les soignants dans ce pays", a déploré la CGT-CHNDS, estimant la famille de l'infirmière "insultée", et "toute la communauté soignante bafouée". Elle a réclamé la démission du président de l'Assemblée, et que leur collègue Elodie "puisse recevoir l’hommage national qui lui est dû sous la forme de la minute de silence qui lui a été refusée".

Dans la même thématique

Infirmière poignardée dans les Deux-Sèvres: LFI tente un hommage à l’Assemblée
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Infirmière poignardée dans les Deux-Sèvres: LFI tente un hommage à l’Assemblée
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Infirmière poignardée dans les Deux-Sèvres: LFI tente un hommage à l’Assemblée
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le