[Info Public Sénat] IVG dans la Constitution : une proposition de loi soutenue par cinq groupes politiques, déposée au Sénat
114 sénateurs de cinq groupes politiques, dont celui de la majorité présidentielle, ont signé une proposition de loi visant à constitutionnaliser l’IVG déposée ce soir. Portée par la sénatrice écologiste des Français de l’étranger Mélanie Vogel, c’est la seule des propositions de loi de ce genre qui sera inscrite à l’agenda du Sénat.

[Info Public Sénat] IVG dans la Constitution : une proposition de loi soutenue par cinq groupes politiques, déposée au Sénat

114 sénateurs de cinq groupes politiques, dont celui de la majorité présidentielle, ont signé une proposition de loi visant à constitutionnaliser l’IVG déposée ce soir. Portée par la sénatrice écologiste des Français de l’étranger Mélanie Vogel, c’est la seule des propositions de loi de ce genre qui sera inscrite à l’agenda du Sénat.
Public Sénat

Par Lucille Gadler et Mathilde Nutarelli

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La sénatrice écologiste des Français de l’étranger Mélanie Vogel a déposé ce soir une proposition de loi visant à constitutionnaliser le droit à l’interruption volontaire de grossesse. Ce texte est signé par 114 sénateurs, appartenant à 5 groupes différents : socialistes, communistes, écologistes, mais également des groupes RDSE et RDPI, ce dernier étant le groupe de la majorité présidentielle.

Seul ce texte sera inscrit à l’agenda de la Chambre Haute, ceux similaires proposés par les socialistes et les communistes cet été ne seront donc pas examinés. Mélanie Vogel souhaitait une démarche « transpartisane et aussi consensuelle que possible » afin de protéger le droit à l’avortement en France.

Deux propositions de loi allant dans le même sens ont été déposées à l’Assemblée nationale, une par la majorité et une par les groupes de la NUPES.

« L’idéal serait que le gouvernement se saisisse du sujet et passe par un projet de loi, afin d’éviter un référendum », explique la sénatrice porteuse du texte. Elle rejoint ainsi l’avis de Laurence Rossignol sur la question.

En effet, la Constitution ne prévoit la convocation obligatoire d’un référendum qu’en cas de proposition de loi. En cas de projet de loi, dont l’initiative est gouvernementale, le Président de la République peut choisir d’écarter le recours au référendum en soumettant le texte à l’approbation des deux assemblées réunies en Congrès.

Le texte propose ainsi de créer un nouvel article à la Constitution, l’article 66-2, disposant que « Nul ne peut porter atteinte au droit à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception. La loi garantit à toute personne qui en fait la demande l’accès libre et effectif à ces droits ». La sénatrice souhaite ainsi s’assurer que le droit à l’avortement ne puisse pas être attaqué, mais également que les femmes aient les moyens concrets de le faire. « Il s’agit de s’assurer qu’on ne puisse pas revenir sur le remboursement, par exemple, et que le nombre de médecins et d’infirmières soit suffisant », explique-t-elle.

 

 

Dans la même thématique

[Info Public Sénat] IVG dans la Constitution : une proposition de loi soutenue par cinq groupes politiques, déposée au Sénat
4min

Politique

Viol : le Sénat veut obliger les auteurs à suivre une injonction de soins en détention pour éviter la récidive

Mise en place en novembre dernier après le viol et le meurtre de la jeune étudiante, Philippine, la mission d’information du Sénat sur la prévention et la récidive du viol présente une vingtaine de recommandations, dont la principale consiste à faire de la détention des auteurs les plus dangereux comme un temps de prévention de la récidive.

Le

[Info Public Sénat] IVG dans la Constitution : une proposition de loi soutenue par cinq groupes politiques, déposée au Sénat
3min

Politique

Propos de Sophie Primas sur la « fin du macronisme » : « Elle a compris qu’elle avait fait une gaffe », observe François Patriat

Le président des sénateurs macronistes estime que la porte-parole du gouvernement s’est « laissée aller » dans « l’euphorie de la victoire » de Bruno Retailleau. La ministre, issue de la droite, avait vivement choqué le camp présidentiel mardi en estimant que la séquence politique ouverte par Emmanuel Macron en 2017 se clôturerait « dans les mois qui viennent ».

Le