L’examen du texte sur le passe vaccinal repoussé au Sénat

L’examen du texte sur le passe vaccinal repoussé au Sénat

Comme nous l’avions annoncé précédemment, l’examen du projet de loi qui porte le passe vaccinal est bien reporté au Sénat. Initialement prévu pour cette fin de semaine, le texte sera finalement examiné en commission dans l’après-midi du lundi 10 janvier et le mardi 11 en séance publique à partir de 14H30.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les sénateurs ont donc bien acté le nouveau calendrier en Conférences des présidents mercredi soir. Le projet de loi qui porte le passe vaccinal ne sera pas examiné au Sénat cette semaine comme il était prévu initialement. « La date d’entrée en vigueur du passe vaccinal au 15 janvier souhaitée par le gouvernement, ce n’est plus la peine d’y penser, c’est intenable. Le gouvernement ne souhaite pas prendre le risque de mettre le Sénat sous pression en lui imposant des conditions de travail qui ne sont pas acceptables. On ne peut pas être le réceptacle de ce qu'il se passe à l’Assemblée nationale », explique à publicsenat.fr, François-Noël Buffet, le président (LR) de la commission des lois du Sénat

En effet, le retard pris par les députés a perturbé le calendrier. Depuis le début de la semaine les députés ont interrompu par deux fois l’examen du texte en séance publique. Mardi soir, c’est l’interview du chef de l’Etat dans le Parisien qui a provoqué la bronca de l’opposition.

Lire notre article : « Emmerder les non-vaccinés » : « Ce qu’a dit le président de la République, je l’entends partout », défend Jean Castex

Les députés peuvent désormais prendre leur temps. Les sénateurs n’examineront le texte qu’à partir du lundi 10 janvier, dans l’après-midi en commission. En tout début d’après-midi, le ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran sera auditionné par la commission des lois.

« Le gouvernement a préféré assurer le coup en laissant passer le week-end »

Mardi 11 janvier, la séance publique se tiendra à partir de 14H30 et dans la soirée. Mercredi 12 janvier, après les questions d’actualité au gouvernement, l’examen du texte reprendra à 16H30 pour une adoption prévue dans la soirée. En théorie la commission mixte paritaire devait se tenir le 13 janvier, s’ensuivra un retour du texte dans les deux assemblées pour une adoption définitive, puis enfin une saisine plus que probable du Conseil Constitutionnel.

« Cette décision a été prise dans un esprit de consensus. L’objectif est d’amener un peu de sérénité dans un climat qui a été hystérisé par les propos du président de la République. Le gouvernement a sous-estimé l’enjeu politique autour de ce texte. Il a préféré assurer le coup en laissant passer le week-end », insiste président du groupe PS, Patrick Kanner.

« C’est un peu comme le vaccin, la contrainte, ce n’est pas forcément la bonne solution pour obtenir des résultats »

Le projet de loi est jusqu’à présent soutenu sur le principe par la majorité sénatoriale de la droite et du centre ainsi que par le groupe socialiste du Sénat, les groupes écologiste et communiste voteront contre. « Marc Fesneau, (le ministre des relations avec le Parlement) a reconnu que l’examen du texte devait se faire dans de bonnes conditions au Sénat. Le gouvernement s’est bien rendu compte qu’en voulant faire voter les sénateurs sous la contrainte, chez certains au groupe LR, ça commençait à grincer. C’est un peu comme le vaccin, la contrainte, ce n’est pas forcément la bonne solution pour obtenir des résultats », analyse le président du groupe écologiste du Sénat, Guillaume Gontard.

 

 

Dans la même thématique

Paris: Examination of the articles of the bill to control immigration and improve integration
7min

Politique

Groupuscules d’ultradroite : « Gérald Darmanin ne s’attaque au problème que lorsque celui-ci devient incontrôlable »

Le ministre de l’Intérieur souhaite la dissolution de trois groupuscules d'ultradroite en réponse aux rassemblements violents qui ont émaillé le week-end, après la mort du jeune Thomas à Crépol. Auprès de Public Sénat, le sénateur écologiste Thomas Dossus estime que l’exécutif n’a que trop tardé à s’attaquer à ce phénomène, tapant plus volontiers sur les mouvances d’ultragauche.

Le

FR, Ultra-right demonstration, Comite du 9 mai
6min

Politique

Dissolution de groupuscules d’extrême droite : que dit la loi ?

Suite à la tentative d’expédition punitive menée par des groupuscules d’extrême droite ce week-end à Romans-sur-Isère, Gérald Darmanin a annoncé sa volonté de dissoudre certains d’entre eux. Quels motifs peuvent être invoqués pour une dissolution et quels sont les recours possibles ?

Le

Paris: weekly session of questions to the government
5min

Politique

Sondage : Marine Le Pen, deuxième personnalité politique préférée des Français ex aequo avec Gabriel Attal

Pari gagnant pour la cheffe de file des députés RN, qui a marché contre l’antisémitisme mis novembre, en dépit de la polémique suscitée par la participation de son parti à ce rassemblement : Marine Le Pen gagne une place dans le classement Odoxa des personnalités politiques les plus appréciées des Français, et se hisse sur la deuxième place du podium, juste derrière l’ancien Premier ministre Edouard Philippe.

Le

Salle des fetes de Crepol, ou le jeune Thomas a ete tue, 27 novembre 2023
7min

Politique

Récupération politique du meurtre de Thomas : « Le problème, c’est de plaquer sur une réalité compliquée des grilles de lecture un peu binaire », estime Bruno Cautrès

La récupération d’événements ou faits divers « est une constante » de la politique, rappelle Bruno Cautrès, politologue au Cevipof de Sciences Po. Il souligne que les élus sont soumis à « un paradoxe » entre le risque de « réagir trop vite », sans connaître les dossiers, et la nécessitée, liée à « une pression médiatique », de réagir aux événements.

Le