Après les pluies torrentielles, ce sont les inondations qui ont frappé le centre de l’île dans la nuit du 29 au 30 avril. Celles-ci ont fait deux morts et un disparu selon le bilan de la préfecture, laissant derrières elles de nombreux dégâts. « C’est une situation inédite et grave, 4 communes ont été particulièrement touchées dont Gosier, Abymes, Pointe-à-Pitre et Morne-à-l’Eau », relate le sénateur En Marche, Dominique Théophile.
Face à ce constat, trois parlementaires PS, le sénateur Victorin Lurel, la sénatrice Victoire Jasmin et la députée Hélène Vainqueur-Christophe ont écrit, mardi 3 avril, une lettre adressée au Premier ministre Jean Castex. Ils appellent le gouvernement à reconnaître l’état de catastrophe naturelle afin « de renforcer la coopération avec les collectivités pour augmenter les investissements contre l’artificialisation des sols et pour plus de résilience », a indiqué sur son twitter Victorin Lurel.
« Il faut la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle par le gouvernement, en particulier dans les 4 communes les plus touchées »
S’il ne fait pas partie des signataires de la lettre, le sénateur LREM Dominique Théophile est favorable à une telle demande : « Je suis pour que la procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle soit déclenchée, en particulier dans les 4 communes les plus touchées », affirme-t-il, ajoutant que dans trois des quatre communes en question « beaucoup de nos concitoyens ne sont pas éligibles à l’assurance habitation car celles-ci datent d’avant les années 60. De plus, ce sont des communes rurales avec une architecture délicate ». « Il est donc nécessaire que le gouvernement acte l’état de catastrophe naturelle afin qu’il y ait une prise en compte de celui-ci par les fonds d’assurances des collectivités qui engageront les travaux et les réparations dans les zones sinistrées », détaille-t-il.
Par ailleurs, le sénateur souligne l’engagement et la réactivité du président du département Guy Losbar qui s’est « immédiatement rendu sur le terrain », insiste Dominique Théophile. Le président du département a lui-même déjà formulé une demande similaire à celle des parlementaires du PS. Les élus souhaitent ainsi mettre en avant la situation périlleuse de la Guadeloupe à l’heure où l’Observatoire de l’énergie et du climat régional indique, qu’à l’horizon 2050, les surfaces urbanisées inondées, notamment de Pointe-à-Pitre, passeront de 42 hectares à 48 hectares.