Institutions : Jacqueline Gourault veut plus de proportionnelle mais reste « solidaire » du gouvernement

Institutions : Jacqueline Gourault veut plus de proportionnelle mais reste « solidaire » du gouvernement

Alors que le gouvernement veut faire élire 15 % des députés à la proportionnelle, la ministre Modem Jacqueline Gourault souhaite un niveau plus élevé, tout en disant comprendre la position de l’exécutif.
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Invitée ce lundi de L’Épreuve de vérité sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Radio Classique et Les Échos, Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, a rappelé qu’elle était aussi membre du Modem. Interrogée sur la réforme institutionnelle, elle a exprimé une divergence de vues avec son gouvernement.

« Je suis Modem, mais je suis solidaire du gouvernement »

Alors que l’avant-projet de loi de la réforme institutionnelle prévoit une dose de proportionnelle pour les députés fixée à 15 %, Jacqueline Gourault souligne que « François Bayrou aurait aimé qu’il y ait une proportionnelle plus élevée ». Vous aussi ? « Oui. Je suis de cette famille politique » rappelle Jacques Gourault, qui se permet d’exprimer, du bout des lèvres, un désaccord avec le texte de l’exécutif.

Mais elle n’oublie pas pour autant qu’elle appartient au gouvernement. « En même temps, comme vous le savez, il y a l’obligation d’avoir un député par département, des principes constitutionnels avec le fameux tunnel des 20 % » concernant l’écart à la population moyenne des circonscriptions d’un même département, « un tas de contraintes qui font que le choix du gouvernement s’est arrêté sur ce pourcentage. Mais là encore, ce sera un texte qui sera discuté et c’est une base de départ » ajoute-t-elle, laissant entendre que ce taux de proportionnelle peut évoluer. Elle ajoute, résumant sa position : « Je suis Modem, mais je suis solidaire du gouvernement auquel j’appartiens ».

« Le Sénat a intérêt à ne pas apparaître comme un élément bloquant »

Selon Jacqueline Gourault, au final, tout le monde a intérêt à ce que la réforme aille au bout, alors que la Haute assemblée a le pouvoir constitutionnel de la bloquer. « Nous avons intérêt, et y compris le Sénat, que cette réforme réussisse. Le Sénat a intérêt à ne pas apparaître comme un élément bloquant d’une réforme annoncée par un candidat à la présidence de la République, qui a été élu ».

Selon l’ancienne sénatrice, « le président de la République et le président du Sénat, Gérard Larcher, se sont vus beaucoup, se parlent souvent et se parlent de la réforme constitutionnelle toutes les semaines ».

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