« Insuffisances », pas « crédible »: Pécresse renvoie dos à dos Macron et Wauquiez
La présidente LR de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a regretté mardi "les insuffisances de fond" d'Emmanuel Macron, en...

« Insuffisances », pas « crédible »: Pécresse renvoie dos à dos Macron et Wauquiez

La présidente LR de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a regretté mardi "les insuffisances de fond" d'Emmanuel Macron, en...
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La présidente LR de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a regretté mardi "les insuffisances de fond" d'Emmanuel Macron, en se montrant par ailleurs tout autant critique à l'égard de Laurent Wauquiez, dont elle juge les propositions pas "crédibles".

"Si on porte un jugement global sur (l')action (d'Emmanuel Macron), l'habileté de la forme masque les insuffisances du fond", tacle dans un entretien aux Échos Mme Pécresse, selon qui "les efforts qu'il réclame sont déséquilibrés et inéquitablement répartis" et prédit que "ça ne peut pas durer sur le long terme".

"Avec Emmanuel Macron, tout a augmenté, sauf les salaires et les retraites. Tout compris, la ponction fiscale sur les classes moyennes est supérieure à celle du quinquennat Hollande et le gouvernement vit dans le déni de cette réalité", poursuit celle qui a lancé à l'automne le mouvement "Libres !", tout en demeurant membre des Républicains.

"Emmanuel Macron avait fait la promesse de libérer les énergies, de rapprocher le pouvoir des citoyens, elle n'est pas tenue", estime-t-elle encore, en considérant que la politique gouvernementale est certes "de centre-droit sur les questions entrepreneuriales", mais reste "ancrée à gauche" sur les sujets régaliens, en énumérant "l'immigration, le communautarisme, la sécurité".

"Il y a urgence à rétablir deux choses : la valorisation du travail et l'autorité de l'État. Or sur ces deux points, le message est brouillé", fait-elle valoir.

La présidente du conseil régional francilien, qui avait renoncé à briguer la présidence de LR en décembre dernier mais qui s'est érigée comme principale opposante de son nouveau patron, Laurent Wauquiez, a par ailleurs mis en garde ce dernier de se lancer dans "une course aux décibels".

"Ce que les Français attendent de l'opposition, ce sont des solutions alternatives et crédibles. Promettre un référendum sur l'immigration ne me paraît pas en être une", poursuit-elle, en référence à une proposition de son homologue de la région Auvergne-Rhône-Alpes, avant d'ironiser: "Pourquoi pas un référendum +pour ou contre le chômage+ ?".

Un an avant les élections européennes, Mme Pécresse attaque également sévèrement Laurent Wauquiez, qui a prôné "des cercles concentriques" au sein de l'Union, qui selon elle "fractureraient l'Europe au lieu de la renforcer".

"Laurent Wauquiez m'a garanti que notre ligne sera pro-européenne. Je le jugerai sur ses actes. Ma ligne rouge, c'est le refus de toute alliance avec le Front national ou ses affidés", met encore en garde l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy.

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