Interactif. Au gouvernement, qui soutient qui ?

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Deux nouveaux membres du gouvernement choisiront Emmanuel Macron dimanche. Le point sur les soutiens déclarés au sein du gouvernement.
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Emmanuel Macron compte deux nouveaux soutiens au sien du gouvernement depuis ce jeudi 20 avril. Annick Girardin, la ministre en charge de la Fonction publique, et Juliette Méadel, la secrétaire d’État chargée de l’Aide aux victimes, ont indiqué aujourd’hui qu’elles voteraient pour le candidat d’En Marche dimanche. Toutes les deux craignent la configuration d’un second tour entre Marine Le Pen et François Fillon et justifient leur choix par le « vote utile ».

Comme Jean-Michel Baylet et Thierry Braillard, Annick Girardin n’a pas suivi la ligne officielle adoptée le 15 mars par le Parti radical de Gauche de Sylvia Pinel, qui a décidé de soutenir Benoît Hamon.

Au total, sept membres du gouvernement penchent en direction de l’ancien ministre de l’Économie.

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Loyauté au candidat socialiste

Le candidat désigné par la primaire de la Belle Alliance populaire compte davantage de soutiens déclarés. Benoît Hamon peut notamment compter sur le soutien apporté par Bernard Cazeneuve, affiché dès le lendemain de sa victoire.

Si le député des Yvelines compte quelques appuis de la première heure, comme Matthias Fekl (Intérieur), Najat Vallaud-Belkacem (Éducation nationale) ou la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts, plus nombreux sont les ministres à soutenir Benoît Hamon du bout des lèvres, sans prendre part à la campagne (voir notre infographie). Michel Sapin, Jean-Jacques Urvoas, Thierry Mandon ou encore Christian Eckert se sont prononcés par fidélité aux règles de la primaire et au parti socialiste.

Jean-Marc Ayrault et Ségolène Royal n’affichent aucun soutien

Dans le gouvernement de Bernard Cazeneuve, beaucoup de ministres n’ont pas exprimé clairement leur position et restent mystérieux sur le bulletin de vote qu’ils choisiront dimanche. Parmi lesquels beaucoup de hollandais. C’est notamment le cas du numéro 2, Jean-Marc Ayrault qui assure ne vouloir donner « aucune indication dans cette campagne ». Le ministre des Affaires étrangères, avait déjà fait part de ses doutes sur la « dynamique » du candidat socialiste avant même le premier tour de la primaire. Plus récemment, il confiait ne pas vouloir se « retrouver une seconde fois » dans la configuration d’un 21 avril 2002.

Ségolène Royal a entretenu le flou sur ses intentions au cours des dernières semaines. La ministre de l’Environnement n’a pas caché sa sympathie pour Emmanuel Macron, qu’elle place « bien sûr » à gauche. Et de se poser cette question récurrente : « Comment fait-on pour assurer la présence de la gauche au second tour de l'élection présidentielle ? » L’ancienne candidate à l’Élysée avait également jugé « intéressante » et « injustement caricaturée » la proposition de revenu universel portée par Benoît Hamon. Le 12 avril, elle s’était une nouvelle fois distinguée en saluant « la très bonne campagne » de Jean-Luc Mélenchon.

« Il existe une gauche réformiste entre Hamon et Macron »

Coincés entre Benoît Hamon et Emmanuel Macron, plusieurs « réformistes » expriment un certain malaise. « Il existe une gauche réformiste entre Hamon et Macron, qui a vocation à peser sur le prochain quinquennat à condition d'assumer ce qu'elle est, c'est-à-dire de gauche », déclarait encore la ministre de la Santé Marisol Touraine aux Échos. Au lendemain du deuxième débat télévisé de la présidentielle, Estelle Grelier, la secrétaire d’État chargée des Collectivités territoriales n’a pas souhaité exprimer un choix entre Benoît Hamon et Emmanuel Macron. « Ni l’un, ni l’autre, je suis socialiste. »

D’autres soufflent le chaud et froid, mais semblent ne pas franchir le Rubicon. Comme Patrick Kanner, qui réclamait en mars des « preuves d’amour à Benoît Hamon ». « Benoît est notre candidat, qu'il n'y ait pas de malentendu. J'ai envie que Benoît nous donne envie. Mais aujourd'hui, le compte n'y est pas ». Deux semaines après cette interview remarquée, le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports répétait « ne pas se retrouver » dans la campagne de Benoît Hamon, tout en précisant que le socialiste restait son candidat « à ce stade ».

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