Interception du bateau pour Gaza : François Bayrou trouve « inacceptable » l’utilisation du mot « otage »

Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre, François Bayrou a dénoncé le terme « d’otages » pour qualifier les membres d’équipage du voilier humanitaire Madleen, parmi lesquels l’eurodéputée Rima Hassan, arraisonné en début de semaine par Israël. Une réponse qui a provoqué la colère du groupe communiste qui a quitté l'hémicycle.
Rédaction Public Sénat

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« Un crime supplémentaire commis par l’occupant israélien » a dénoncé le sénateur communiste, Jean-Pierre Corbisez aux questions d’actualité au gouvernement. Il interpellait le ministre des Affaires étrangères sur le sort de quatre militants français, parmi lesquels l’eurodéputée LFI, Rima Hassan, qui se trouvaient à bord de l’équipage du voilier humanitaire Madleen à destination de Gaza. Ils sont dans l’attente d’une décision de justice de l’Etat israélien pour être expulsés. « Que fait la France ? Quand les otages français, dont une députée de la République, seront-ils libérés ? », a-t-il demandé l’élu.

Des mots qui ont fortement déplu au Premier ministre, François Bayrou qui lui a répondu à la place de Jean-Noël Barrot. « Je trouve inacceptable qu’un certain nombre de forces politiques utilisent, pour les 3 ou 4 personnes détenues en Israël, le mot otage », a-t-il estimé en rappelant que les 6 militants français se « sont vus offrir le choix de rentrer dans leur pays à l’instant et un certain nombre d’entre eux l’ont refusé ». François Bayrou a comparé cette situation avec celle des otages israéliens détenus par le Hamas. « S’ils s’étaient vus offrir la possibilité de rentrer dans leur pays, je vous assure qu’ils seraient rentrés. Et on n’utiliserait pas le mot d’otage pour eux. Je trouve inacceptable qu’on instrumentalise les choses de cette manière ».

Une réponse qui n’a pas été du goût du groupe communiste qui a décidé de quitter l’hémicycle en guise de protestation.

 

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