« C’est vraiment la honte de la France », s’est indignée Nathalie Goulet au sujet du sort des interprètes afghans. Ces derniers, sans lesquels l’armée française aurait été « sourde et muette en Afghanistan », ont été abandonnés sur place après le retrait des troupes françaises entre 2012 et 2014. Après la publication d’un livre enquête « Tarjuman, une trahison française » en 2016 et la mobilisation d’associations, un certain nombre de ces interprètes ont été rapatriées.
Problème, l’accueil qu’il leur a été réservé sur le sol français laisse à désirer. Nathalie Goulet décrit une « situation absolument épouvantable ». Auprès du ministre de l’Intérieur, la sénatrice a donc plaidé pour que le doit d’asile leur soit accordé : « S’il y a un droit d’asile à accorder c’est pour ces gens ».
« Ils doivent être protégés », accorde Christophe Castaner en rappelant que le gouvernement s’est engagé « à accueillir près de 500 personnes sur environ trois vagues ». Le ministre de l’Intérieur a précisé les modalités de leur prise en charge, « c’est coordonné par la DIAIR (délégation interministérielle à l’accueil et à l’intégration des réfugiés), normalement les logements sont fournis par l’armée et l’accompagnement social est fait par des opérateurs qui sont financés par notre ministère ».