Intervention de Macron : les « gilets jaunes » n’en attendent rien

Intervention de Macron : les « gilets jaunes » n’en attendent rien

Des "gilets jaunes" n'attendent pas beaucoup de l'allocution d'Emmanuel Macron lundi soir, un coup d'"illusionniste" qui ne...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Des "gilets jaunes" n'attendent pas beaucoup de l'allocution d'Emmanuel Macron lundi soir, un coup d'"illusionniste" qui ne permettra pas de rétablir la confiance perdue en "une certaine classe politique".

Les promesses du président de la République qui a annoncé "des changements en profondeur" ne convainquent pas plusieurs figures du mouvement de contestation qui se prononcent sur la base des possibles mesures déjà parues dans la presse.

Parmi les pistes évoquées: une baisse de l'impôt sur le revenu avec l'éventuelle mise en place de nouvelles tranches pour le rendre plus progressif, la réindexation des "petites retraites" sur l'inflation, la prise en compte du vote blanc, l'amélioration du paiement de la pension alimentaire aux mères célibataires...

"Monsieur le Président, le compte n'y est pas", interpelle Ingrid Levavasseur, ancienne figure des "gilets jaunes", accusant dans une lettre ouverte publiée lundi Emmanuel Macron de jouer à "l'illusionniste".

"Quand les pauvres seront encore plus pauvres, quand les territoires perdus seront encore plus vides, vous n'aurez d'autres alternatives que de continuer à vendre à des puissances financières, le plus souvent étrangères, les richesses de la France", écrit la présidente de l'association Eclosion démocratique, en évoquant la privatisation des Aéroports de Paris (ADP).

Pour d'autres "gilets jaunes", quelles que soient les annonces, la crise est plus profonde et ne se résoudra pas avec les annonces prévues par le président.

"On a perdu la confiance en une certaine classe politique", a déclaré sur BFM Frédéric Mestdjian, porte-parole de la liste "Ralliement d'initiative citoyenne" (RIC) aux élections européennes du 26 mai.

"Toutes ces privatisations en cascade n'étaient pas dans le programme d'Emmanuel Macron et il nous les impose (...) Donc pour nous faire passer la pilule, il va encore nous jeter quelques miettes pour calmer le jeu mais ils continueront à faire ce qu'ils veulent derrière. On n'a plus confiance", a poursuivi M. Mestdjian qui s'est dit certain, il y a quelques jours, de pouvoir déposer une liste de 79 candidats

Un 23e acte de mobilisation des "gilets jaunes" est déjà prévu samedi.

Dans la même thématique

DOUAI : GERALD DARMANIN
5min

Politique

Narcotrafiquants : Gérald Darmanin annonce une première prison de haute sécurité fin juillet

Alors qu’approche l’examen à la chambre haute, de la proposition de loi sénatoriale et transpartisane sur le narcotrafic, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin a annoncé, la mise en place d’une première prison de haute sécurité fin juillet, et deux autres d’ici deux ans, pour détenir « plus de 600 » narcotrafiquants « particulièrement dangereux ».

Le

Intervention de Macron : les « gilets jaunes » n’en attendent rien
2min

Politique

Budget 2025 : « La copie qui sort du Sénat propose plus de 6 milliards d’économies par rapport au projet initial du gouvernement », se félicite Jean-François Husson

Ce 23 janvier, le Sénat a adopté le projet de loi de finances pour 2025. « Une satisfaction » pour son rapporteur général, le sénateur Les Républicains Jean-François Husson. Le travail n’est toutefois pas terminé : le texte doit encore aboutir à un accord entre sénateurs et députés en commission mixte paritaire.

Le

Intervention de Macron : les « gilets jaunes » n’en attendent rien
3min

Politique

Négociations sur le budget : « Il faut savoir être raisonnable dans ses exigences », demande Paul Christophe (Horizons) aux socialistes

Les sénateurs passeront au vote sur le budget ce jeudi après-midi. Malgré plusieurs concessions faites par le gouvernement aux socialistes, le groupe PS au Sénat s’opposera au texte. « À un moment, il faut être responsable : (...) notre pays a besoin d'un budget », regrette le nouveau président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale, Paul Christophe. Invité ce jeudi de la matinale de Public Sénat, le député du Nord estime qu’« énormément d’avancées » ont déjà été apportées à la gauche sur le budget.

Le