Interrogé sur les deux assassinats survenus à Marseille sur fond de guerre des gangs, le ministre de la Justice a annoncé une enquête administrative sur les conditions de détention, puisque le commanditaire agissait depuis sa cellule. Didier Migaud a également donné rendez-vous à la fin de l’année pour les débats sur la proposition de loi sénatoriale de lutte contre le narcotrafic.
Interview de Macron : « Des mots, des mots, pas de concret » pour Éliane Assassi
Par Maud Larivière
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Interrogée sur l’intervention d’Emmanuel Macron dans le JT de 13 heures sur TFI ce jeudi, Éliane Assassi, présidente du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste au Sénat, reste largement sur sa faim.
« Je suis un peu circonspecte devant cette initiative » commente la sénatrice de Seine-Saint-Denis. D’après elle, « il a fait la démonstration qu’il voulait rester droit dans ses bottes (…) et qu’il voulait faire preuve de fermeté » face aux diverses protestations sociales.
Globalement, Éliane Assassi ne retient rien de très « concret » de cet entretien et considère qu’au sujet des retraités, bien qu’il ait entendu leur « désespérance », le chef de l’État « ne leur propose rien pour leur avenir et surtout pour leur pouvoir d’achat ». Qu’a-t-elle retenu de l’interview ? « Rien, des mots, des mots, pas de concret, des annonces » répond-elle.
Concernant le dossier de la SNCF, Macron a annoncé la reprise progressive par l’État d’une partie de la dette, au fur et à mesure de la mise en œuvre de la réforme. La sénatrice reste dubitative: « En disant ça, on dit tout et rien ! Si le Président est aussi assuré qu’il y aura une reprise de la dette par l’État, il nous faut plus de signes concrets, il ne nous a rien dit de concret ce midi ». Elle ajoute : « On a assisté à un dialogue entre le Président et un journaliste, mais je ne suis pas sûre que les Français aient pu extraire des choses qui leur feraient dire que demain leur vie sera meilleure que celle d’aujourd’hui».
D’après elle, l’émission « a assuré une certaine fermeté » et estime que c’est un « chemin dangereux » de la part du président de la République.