Interview de Macron : « Des mots, des mots, pas de concret » pour Éliane Assassi
Pour Éliane Assassi, présidente du groupe communiste du Sénat, « on a assisté à un dialogue entre le Président et un journaliste », lors de l’entretien du chef de l’État sur TFI.

Interview de Macron : « Des mots, des mots, pas de concret » pour Éliane Assassi

Pour Éliane Assassi, présidente du groupe communiste du Sénat, « on a assisté à un dialogue entre le Président et un journaliste », lors de l’entretien du chef de l’État sur TFI.
Public Sénat

Par Maud Larivière

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Interrogée sur l’intervention d’Emmanuel Macron dans le JT de 13 heures sur TFI ce jeudi, Éliane Assassi, présidente du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste au Sénat, reste largement sur sa faim.

« Je suis un peu circonspecte devant cette initiative » commente la sénatrice de Seine-Saint-Denis. D’après elle, « il a fait la démonstration qu’il voulait rester droit dans ses bottes (…) et qu’il voulait faire preuve de fermeté » face aux diverses protestations sociales.

Globalement, Éliane Assassi ne retient rien de très « concret » de cet entretien et considère qu’au sujet des retraités, bien qu’il ait entendu leur « désespérance », le chef de l’État « ne leur propose rien pour leur avenir et surtout pour leur pouvoir d’achat ». Qu’a-t-elle retenu de l’interview ? « Rien, des mots, des mots, pas de concret, des annonces » répond-elle.

Concernant le dossier de la SNCF, Macron a annoncé la reprise progressive par l’État d’une partie de la dette, au fur et à mesure de la mise en œuvre de la réforme. La sénatrice reste dubitative: « En disant ça, on dit tout et rien ! Si le Président est aussi assuré qu’il y aura une reprise de la dette par l’État, il nous faut plus de signes concrets, il ne nous a rien dit de concret ce midi ». Elle ajoute : « On a assisté à un dialogue entre le Président et un journaliste, mais je ne suis pas sûre que les Français aient pu extraire des choses qui leur feraient dire que demain leur vie sera meilleure que celle d’aujourd’hui».

D’après elle, l’émission «  a assuré une certaine fermeté » et estime que c’est un « chemin dangereux » de la part du président de la République.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le