Interview de Merkel: la France doit « jouer la carte de l’Allemagne », dit Woerth (LR)

Interview de Merkel: la France doit « jouer la carte de l’Allemagne », dit Woerth (LR)

La France doit "jouer la carte de l'Allemagne", sinon "les choses se passeront mal pour l'Europe", a estimé jeudi le député LR...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

La France doit "jouer la carte de l'Allemagne", sinon "les choses se passeront mal pour l'Europe", a estimé jeudi le député LR Eric Woerth au lendemain d'une interview d'Angela Merkel évoquant des "confrontations" avec Emmanuel Macron.

Le directeur de campagne des Républicains pour les élections européennes, Geoffroy Didier, s'est de son côté inquiété sur Public Sénat que l'attitude d'Emmanuel Macron, qui "donne souvent beaucoup de leçons de morale" à ses partenaires, "l'isole sur la scène internationale", et a plaidé pour que le modèle allemand soit "source d'inspiration" pour la France, notamment sur la question du temps de travail.

"On n'a pas raison d'insister sur ce qui fâche", a estimé Eric Woerth, dans un entretien à l'Opinion. "Au contraire il faut continuer à (...) jouer la carte de l'Allemagne. Si on ne joue la carte de l'Allemagne, les choses se passeront mal pour l'Europe", a dit l'ancien ministre du Budget, en notant qu'"on n'avance pas sur beaucoup de dossiers" comme sur la convergence de la fiscalité.

Notant que les relations au sein du couple franco-allemand n'ont "jamais été un long fleuve tranquille" mais ont été "dans la continuité extrêmement positi(ves), ce qui entraîne l'Europe", il a qualifié d'"assez étranges" les rapports entre Angela Merkel et Emmanuel Macron.

A gauche, le député LFI du Nord Adrien Quatennens a au contraire qualifié sur France 2 Emmanuel Macron de "bon élève zélé de Mme Merkel en Europe: il ne défend pas aussi clairement les intérêts des Français que Mme Merkel défend les intérêts allemands", a-t-il jugé.

Dans une interview publiée par plusieurs quotidiens européens dont le Süddeutsche Zeitung et Le Monde, Angela Merkel a reconnu avoir une "relation conflictuelle" avec Emmanuel Macron, évoquant "des différences de mentalité" entre elle et le président français et des "différences dans (leur) compréhension des rôles".

Mais elle a nié toute détérioration des relations.

Emmanuel Macron a réagi en disant ne croire "ni à la confrontation stérile ni à l'entente stérile" avec Angela Merkel, mais à "la confrontation féconde" afin de "bâtir un compromis" au niveau européen.

Dans la même thématique

Interview de Merkel: la France doit « jouer la carte de l’Allemagne », dit Woerth (LR)
2min

Politique

Guerre en Ukraine : « Il faut continuer d’accroître la pression économique et militaire sur la Russie », affirme Benjamin Haddad

A la sortie des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le ministre de l’Europe, Benjamin Haddad est revenu sur l’ébauche d’un accord de cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie négociée sous l’égide des Etats-Unis. Il rappelle le rôle de l’UE dans les négociations avec l’arrivée de Volodymyr Zelensky ce mercredi à Paris pour un sommet sur le soutien européen.

Le

Interview de Merkel: la France doit « jouer la carte de l’Allemagne », dit Woerth (LR)
2min

Politique

Justice des mineurs : « On court derrière les idées de l’extrême droite, je regrette que Gabriel Attal se prête à ce jeu », dénonce Patrick Kanner

« Je regrette que la loi actuelle ne soit pas appliquée correctement. Elle suffit en tant que telle. Et ce n’est pas moi qui le dis. C’est le rapporteur LR du Sénat, Francis Szpiner », souligne le président du groupe PS du Sénat, au sujet de la proposition de loi de l’ex-premier ministre, qui vise à durcir la législation sur les mineurs délinquants.

Le