Ce lundi, une quinzaine de personnes vêtues de cagoules se sont introduites au siège de la CFDT et ont coupé l’électricité pendant quelques minutes. Si les intrus se sont revendiqués du syndicat CGT Énergie Ile-de-France, le leader de la CGT Phillippe Martinez a pour sa part condamné cette action.
« Ça suffit, ce climat est insupportable » a réagi Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT sur le plateau d’Audition publique-LCP-Le Figaro. Pour l’ancien ministre et député LR Éric Woerth, ce climat est foncièrement révélateur des tensions qui émaillent le mouvement social contre la réforme des retraites.
« L’histoire de la violence sur les 20 derniers mois elle est assez considérable » estime-t-il. « C’est l'action du faible : quand des gens de la CGT entrent à la CFDT, c'est un acte de violence inouï. La CGT déraille. Maintenant, que Philippe Martinez se désolidarise, c'est le moins qu'il puisse faire. »
Car si CFDT et CGT ne partagent pas les mêmes opinions, alors que Laurent Berger négocie avec le gouvernement après la décision d’organiser une conférence de financement, la violence de ces actions « est insupportable » selon Éric Woerth.
« Il faudra que ces militants soient exclus évidemment. Quand on ne trouve plus les moyens pour réagir, on en arrive à la stratégie des black blocs » analyse-t-il. « Qu'un syndicat agresse un autre syndicat, ça veut dire beaucoup de choses ».