La paix a volé en éclat, jeudi au petit matin, dans l’est de l’Europe, lorsque l’armée russe est entrée en Ukraine. Dans le même temps, des bombardements visant des installations militaires stratégiques, notamment des aérodromes, ont frappé une partie du territoire. « À cet acte de guerre, nous répondrons sans faiblesse, avec sang-froid, détermination et unité », a promis Emmanuel Macron lors d’une brève allocution en début d’après-midi, à l’issue d’un Conseil de défense réuni en urgence.
Le chef de l’Etat a promis « des sanctions à la hauteur de l’agression dont la Russie se rend coupable. Sur le plan militaire et économique, autant que dans le domaine de l’énergie, nous serons sans faiblesse », assure Emmanuel Macron, qui s’exprimait depuis le Palais de l’Elysée, sur un fond blanc agrémenté de trois drapeaux : français, européen et ukrainien.
Trois rendez-vous
« Nous prendrons des décisions lors du G7 cet après-midi, du conseil européen qui se tiendra ce soir à Bruxelles, et du sommet de l’Otan qui se tiendra dans les prochaines heures », ajoute encore le chef de l’Etat, alors que la France préside actuellement le Conseil de l’Union européenne. Le président de la République veut demander à la Russie « de rendre des comptes devant le Conseil de sécurité de l’ONU. »
« Un tournant dans l’histoire de l’Europe et de notre pays »
« En reniant sa parole, en refusant la voie diplomatique, en choisissant la guerre, Vladimir Poutine a décidé de porter l’atteinte la plus grave à la paix dans notre Europe depuis des décennies », a encore déclaré Emmanuel Macron, précisant que la France appuierait « sans hésiter » l’Ukraine. « Les évènements de cette nuit sont un tournant dans l’histoire de l’Europe et de notre pays. Ils auront des conséquences durables et profondes ».
« Je reviendrai vers vous dans les heures qui viennent », a indiqué le Président, tandis qu’un message de sa part » sera lu vendredi devant les chambres du Parlement.
Un peu plus tôt, l’Elysée avait diffusé sur son compte twitter une courte vidéo du début du Conseil de défense. On y voit Emmanuel Macron, assis à une longue table au milieu de ses conseillers, évoquer « une situation de guerre totale » en Ukraine. L’attaque russe, après des mois de tensions avec les Occidentaux, a déclenché une pluie de condamnations internationales. En France, Gérard Larcher, le président du Sénat, a pris la parole au début d’un débat consacré au rapport annuel de la Cour des comptes, pour « condamner, et avec la plus grande solennité, un acte de guerre intolérable. »