Le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon a affirmé jeudi soir ne pas vouloir "offrir des têtes", après que Jean-Luc Mélenchon lui a réclamé de retirer des investitures aux législatives, notamment celles de Myriam El Khomri et Manuel Valls.
A un internaute qui lui demandait s'il était toujours favorable à la candidature de la ministre du Travail aux législatives, Benoît Hamon, qui se livrait à un direct sur Facebook, s'est refusé à la remettre en cause, en tant que "garant et architecte de l'unité de la gauche".
"Moi j'ai combattu cette loi (El Khomri, ndlr) et je l'ai combattue totalement. Mais je ne suis pas là pour proposer des têtes", a dit M. Hamon, qui cherche à former un accord de majorité avec M. Mélenchon et l'écologiste Yannick Jadot.
Jean-Luc Melenchon, le 1er février 2017 à Paris
AFP
"Le rassemblement de la gauche, il se fera. On peut avoir combattu la loi travail sans considérer que le rassemblement ne se fait qu'à la condition d'offrir la tête politique de qui que ce soit", a-t-il poursuivi.
Le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, avait demandé mercredi à M. Hamon de "choisir" entre "nous" et "eux", en visant notamment les investitures de Mme El Khomri, de M. Valls, du ministre de l'Intérieur et ex-chef du groupe socialiste Bruno Le Roux ou encore des députés PS pro-Macron.
S'adressant à "celles et ceux qui ont mené des combats dans la gauche radicale, aux insoumis autour de Jean-Luc Mélenchon", M. Hamon a tenté de convaincre qu'une telle démarche entraînerait la gauche à l'élimination à la présidentielle.
"Je vous le dis avec sincérité: si on pense que les différences sont irréductibles, nous regarderons séparément passer les trains. Et le train, c'est celui de la possibilité que la gauche gagne l'élection présidentielle, pour regarder, passifs, un second tour entre la droite et l'extrême-droite. Je ne m'y résous pas", a-t-il dit.
"Jusqu'au bout je militerai pour l'unité, c'est la chose la plus difficile à réaliser mais je veux être le garant et l'architecte de l'unité de la gauche", a déclaré le vainqueur de la primaire socialiste, qui sera formellement investi dimanche.
Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.
Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.
La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.
Alors que les amis de Nicolas Mayer Rossignol, d’Hélène Geoffroy et de Fatima Yadani et Philippe Brun discutent pour fusionner, dans une union des opposants à Olivier Faure qui demandent la « clarté », le président du groupe PS de l’Assemblée, Boris Vallaud, se retrouve au centre des attentions. Mais « son but n’est pas d’être faiseur de roi, c’est de rassembler le royaume socialiste », soutient Rémi Branco, son porte-parole.
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