Politique
Les vidéos issues des caméras-piétons des gendarmes lors de la manifestation de Sainte Soline, diffusées mercredi par Médiapart et Libération relancent le débat sur les violences policières. Une enquête administrative a été ouverte.
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Par Public Sénat
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« Ils avaient 23 ans. Ils sont morts pendus […] pour crime de guerre contre Dieu ». Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le patron des socialistes du Sénat, Patrick Kanner est revenu sur l’exécution Majidreza Rahnavard et Mohsen Shekari deux jeunes iraniens condamnés à mort pour avoir participé mouvement de contestation qui secoue l’Iran depuis trois mois. Neuf autres personnes sont toujours menacées de la peine capitale.
« Depuis le début de la contestation, plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées, plusieurs centaines sont mortes […] Certes, des sanctions ont été prises par l’Union européenne. Certes, des condamnations internationales existent mais sont-elles suffisantes devant l’ampleur de la répression ? […] Comment la France peut-elle agir au sein de l’Union européenne pour que cette répression cesse et que la jeunesse iranienne remporte son combat de lumières face à l’obscurantisme ? » a interrogé Patrick Kanner sous une salve d’applaudissements.
La Première ministre a assuré « que face à la gravité de la situation », la France n’était pas « impassible ». « Nous agissons de manière forte, ferme et résolue ». Élisabeth Borne a détaillé les « sanctions significatives » prises avec les Etats membres de l’UE, contre le régime iranien telles que « le gel des avoirs, interdiction de pénétrer sur le territoire de l’Union, interdiction de mettre des ressources économiques à la disposition des personnes et entités concernés ».
« Nous mettrons tout en œuvre pour que le régime iranien sorte de sa logique de répression », a-t-elle ajouté.
La cheffe du gouvernement a également rappelé que le régime iranien ciblait des ressortissants français. « Certains sont détenus dans des conditions inacceptables. Nous continuons à exiger leur libération. Ceux qui se trouvent en Iran ou envisagent de s’y rendre s’exposent à des risques de détention arbitraire », a-t-elle mis en garde avant de conclure : « La France est et restera aux côtés de toutes celles et tous ceux qui combattent pour la liberté, pour les droits humains ».
L'intégrale du 6 novembre 2025