Emmanuel Macron et Donald Trump ont discuté mardi de la situation au Moyen-Orient, peu avant l'annonce du président Trump sur l'accord iranien, mais ce dernier ne lui a pas dévoilé ses intentions, a indiqué l'Elysée.
L'Elysée, qui n'a donné aucun détail sur la teneur de leur entretien téléphonique, a démenti une information du New York Times qui affirme que Donald Trump a révélé à Emmanuel Macron avoir décidé de se retirer de l'accord.
"Le président Trump n'a pas communiqué sa décision au président Macron", a précisé l'Elysée, qui a appelé le New York Times pour démentir.
M. Trump, qui ne cesse de critiquer violemment cet accord, doit s'exprimer à 18H00 GMT depuis la Maison Blanche.
Les deux présidents "ont évoqué les questions relatives à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient", a seulement indiqué l'Elysée.
Quinze mois après son arrivée au pouvoir, M. Trump semble prêt à se mettre à dos une grande partie de la communauté internationale en remettant en cause ce texte, conclu en 2015 après 21 mois de négociations acharnées.
Sauf coup de théâtre spectaculaire, le président américain, qui n'a eu de cesse de dénoncer l'"horrible" accord conclu par Barack Obama, devrait rétablir, au moins partiellement, les sanctions levées en contrepartie de l'engagement pris par l'Iran de ne pas se doter de l'arme nucléaire.
"Il me paraît assez évident" qu'il va rétablir les sanctions, a résumé lundi soir à Washington un diplomate européen, pessimiste sur le devenir de l'accord signé par Téhéran et les grandes puissances (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni, Allemagne).
Emmanuel Macron, qui affiche son entente avec son homologue américain, lui a proposé lors de son déplacement aux Etats-Unis le 24 avril de négocier un "nouvel accord" avec l'Iran pour répondre aux inquiétudes américaines, d'une portée plus large.
A l'issue de sa visite à Washington, le président français n'avait pas caché son pessimisme : selon lui, Donald Trump risque de claquer la porte "pour des raisons de politique intérieure".