Irma, José: Philippe insiste sur la « mobilisation totale de l’Etat », avec des moyens supplémentaires
Édouard Philippe a fait part samedi soir, au terme d'une réunion de crise à l'Elysée, de la "mobilisation totale de l’État" à Saint-Martin et...

Irma, José: Philippe insiste sur la « mobilisation totale de l’Etat », avec des moyens supplémentaires

Édouard Philippe a fait part samedi soir, au terme d'une réunion de crise à l'Elysée, de la "mobilisation totale de l’État" à Saint-Martin et...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Édouard Philippe a fait part samedi soir, au terme d'une réunion de crise à l'Elysée, de la "mobilisation totale de l’État" à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, évoquant des moyens supplémentaires et critiquant ceux qui "voudraient faire vivre telle ou telle polémique".

Face à un cyclone d'"une intensité jamais égalée" à l'origine d'un "bilan matériel et humain lourd" et "encore incertain", le Premier ministre a mis en avant les "très importants moyens d'ores et déjà sur place" et donné l'assurance de "la mobilisation totale de l’État".

"Des moyens continueront à être acheminés sur place", notamment avec "la décision d'augmenter le nombre de forces projetables sur les îles", a promis le Premier ministre.

Se disant "conscient de la peur, de l'épuisement et de l'angoisse que suscite sur place et pour les familles des Antilles et de métropole la situation actuelle" avec l'arrivée de l'ouragan José, M. Philippe a défendu les "réponses adaptées et rapides" devant "une succession de phénomènes d'une intensité jamais égalée".

Des membres de la Croix-Rouge aident des familles, évacuées depuis l'île de Saint-Martin ravagée par l'ouragan Irma, à leur arrivée à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe)le 9 septembre 2017
Des membres de la Croix-Rouge aident des familles, évacuées depuis l'île de Saint-Martin ravagée par l'ouragan Irma, à leur arrivée à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe)le 9 septembre 2017
AFP

"Tous ceux qui voudraient profiter de la gravité de la situation pour d'ores et déjà faire vivre telle ou telle polémique ne rendent service ni aux populations locales ni à l'ensemble des forces de secours et de l'ordre" qui œuvrent à "améliorer les conditions de vie et de survie", a lancé le chef du gouvernement. Une nouvelle réponse aux critiques de la présidente du FN Marine Le Pen visant le gouvernement pour sa gestion de la catastrophe.

Outre les 410 gendarmes et 80 policiers notamment déjà sur place, trois escadrons de gendarmerie mobile, soit "240 gendarmes supplémentaires", vont ainsi être déployés dans les deux îles, a-t-il déclaré. Deux seront "opérationnels lundi".

Le dispositif sera complété rapidement par des moyens militaires avec la mobilisation de trois compagnies (infanterie de marine, parachutistes) en plus de celle déjà sur place, plus "un détachement du GIGN et un autre du GIPN", a-t-il détaillé.

Et, dans une situation sanitaire "délicate", "les personnes devant être évacuées en urgence l'ont été", sachant que "l'hôpital est lourdement endommagé" avec un seul bloc opératoire opérationnel alors que "70% des lits disponibles et de ses capacités ont été impactés", a noté M. Philippe.

L'un des "enjeux" est désormais d'"acheminer rapidement des médicaments indispensables", comme l'insuline pour les diabétiques ou le sérum antitétanique. Sur les 11 pharmacies de l'île, 8 ont été détruites, et les autres pillées, a-t-il détaillé. L'acheminement des médicaments depuis la Guadeloupe "reprendra dimanche après que le cyclone José aura franchi et dépassé les deux îles", a-t-il annoncé.

L'eau et la nourriture, "acheminées sur place et stockées", doivent "désormais être distribuées à la population dans des conditions d'acheminement difficiles" avec un "quadrillage" du territoire.

Le Premier ministre a aussi indiqué que le cyclone José, classé en catégorie 4, "passera ou devrait passer un peu plus au nord que ce qui avait été initialement prévu, ce qui constitue une nouvelle plutôt bonne".

Toutefois, a-t-il prévenu, "il sera intense, produira des vents d'une puissance d’environ 12O kmh, et devrait provoquer des pluies torrentielles ainsi qu'une forte houle avec des creux de plus de 7 mètres".

"Dans ces conditions il n'est pas possible de quitter l'île ce soir jusqu'à demain 12H00 locales", a-t-il observé. "Le trafic maritime commercial pourrait reprendre lundi matin ce qui permettra aux habitants des îles qui le souhaiteraient de regagner la Guadeloupe".

Partager cet article

Dans la même thématique

Irma, José: Philippe insiste sur la « mobilisation totale de l’Etat », avec des moyens supplémentaires
3min

Politique

Budget : Amélie de Montchalin assume le dialogue avec le PS plutôt qu’avec le RN au nom des « valeurs gaullistes »

A 48 heures de la réunion de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances, le ton est monté d’un cran entre le gouvernement et la droite sénatoriale qui refuse d’endosser la responsabilité d’un niveau de déficit, porté à 5,3 %. Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Amélie de Montchalin indique que le gouvernement a choisi « en conscience de travailler avec le Parti socialiste ».

Le

Irma, José: Philippe insiste sur la « mobilisation totale de l’Etat », avec des moyens supplémentaires
3min

Politique

Dermatose des bovins : Sébastien Lecornu appelle au soutien des vétérinaires menacés

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre Sébastien Lecornu a longuement détaillé la stratégie de l’exécutif pour lutter contre la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a appelé au soutien des vétérinaires menacés, car en charge des « dépeuplements » des bovins affectés.

Le

Irma, José: Philippe insiste sur la « mobilisation totale de l’Etat », avec des moyens supplémentaires
4min

Politique

Budget 2026 : « Les choses vont être difficiles », reconnaît Sébastien Lecornu, face à des sénateurs LR en colère

Le président du groupe LR au Sénat a fait part de la colère de ses troupes lors des questions au gouvernement, après que le ministre de l’Économie a pointé du doigt la responsabilité du Sénat dans la dégradation du projet de loi de finances. Le Premier ministre a indiqué que ses ministres faciliteraient les compromis, à deux jours de la commission mixte paritaire.

Le