C’est sur le tarmac de l’aéroport de Pointe-à-Pitre, devant les aéronefs militaires, entourés d’élus locaux et de quelques ministres, qu’Emmanuel Macron s’est exprimé moins de deux heures après son arrivée en Guadeloupe. Avant de s’envoler pour Saint-Martin, dévastée mercredi dernier par le passage d’Irma, un ouragan de force 5, le chef de l’État a évoqué l’organisation des secours, la feuille de route pour la reconstruction de l’île et a répondu aussi à ses détracteurs politiques.
« Dès que l’information a été connue, l’État s’est parfaitement organisé », « dès que l'information a été donnée, donc plusieurs jours avant, et constamment tout au long de cette crise », a défendu Emmanuel Macron, assurant que « l’anticipation a été complète ».
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Sujet : Pauline Dame
« Le temps n’est à aucune polémique »
Le chef de l’État a notamment cité les prédispositions « inhabituelles » de forces sur les îles de Saint-Martin, Saint-Barthélemy et la Guadeloupe.
Emmanuel Macron a rappellé l’importance qu’il attache à la fonction « d’évaluation » par Parlement et s'est dit « favorable » à la création d’une commission d’enquête parlementaire, mais dans pas l’immédiat car « le temps n’est à aucune polémique » :
« Le temps, il est à l’unité nationale, soyons dignes […] On ne veut pas créer de commission d’étude ou d’enquête parlementaire alors que le rôle de tous les services de l’État, c’est d’être là. »
« Priorité absolue » au « retour à la vie normale »
Pour le président de la République, le « retour à la vie normale » est la « priorité absolue » sur les îles détruites. Réparation des infrastructures, retour progressif des liaisons téléphoniques, station de dessalinisation pour produire localement de l’eau potable, tentes pour assurer « quelques » heures d’école avant la remise en état rapide des établissements : après un point sur les chantiers prioritaires, Emmanuel Macron évoque la reconstruction de l’île, qu’il souhaite « exemplaire » et « durable ». Comprendre des bâtiments répondant aux normes sismiques et environnementales.
« Saint-Martin va renaître, je m’y engage », a-t-il déclaré. « Je vous le dis personnellement, il [le délégué interministériel à la reconstruction nommé lundi] aura tout mon soutien et je bousculerai toutes les normes et toutes les procédures pour que [son] travail se fasse dans les meilleurs délais », a insisté Emmanuel Macron.
Évoquant un coût à terme de 50 millions d’euros pour le pont aérien et maritime, le chef de l’État a déclaré que le budget du plan de reconstruction serait « au moins » équivalent à ce montant.
Pour répondre aux besoins de « ceux qui ont tout perdu », Emmanuel Macron a en outre annoncé la création « d’un fonds spécifique ». Il permettra notamment d’accélérer le versement des premières indemnisations.