Politique
« Un gâchis » : comment la tentative d’un compromis sur le budget 2026 a volé en éclats
La tentative de compromis sur le projet de loi de finances pour 2026 s’est vite conclue sur l’impossibilité d’aboutir ce 19 décembre.
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Par Helena Berkaoui
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Patrick Kanner regrette la « confusion fiscale » du budget présenté par le gouvernement. Invité de Parlement Hebdo, le sénateur du Nord pointe le manque « de lisibilité » de ce texte, comme pour d’autres parlementaires la réforme de l’ISF cristallise ses critiques.
Le gouvernement souhaite transformer l’impôt de solidarité sur la fortune en impôt sur le seul patrimoine immobilier. Sceptique sur le fait que cette mesure fasse revenir les exilés fiscaux, Patrick Kanner juge que « c’est un budget qui sert non pas les riches mais les très, très riches. Il ignore manifestement ceux qui ont le plus besoin de solidarité nationale. »
Autre point de friction : la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des Français. L’ancien ministre de la Ville considère lui aussi que « la taxe d’habitation est un impôt profondément injuste non révisé depuis 1970. » Cependant, il estime qu’il « fallait non pas la supprimer pour 80 % mais pour 100 % de nos concitoyens. » Patrick Kanner serait plus favorable à « un impôt local basé sur le revenu des personnes. » « Je préférerais qu’on supprime totalement la taxe d’habitation et qu’on rebâtisse un impôt plus juste » précise-t-il. Loin de lui convenir, la réforme avancée par le gouvernement va selon lui « créer une usine à gaz, sans pour autant dire comment se fera la compensation pour les communes. »