ISF: Philippe « ouvert » à des hausses de taxes sur des biens de luxe
Edouard Philippe se dit "ouvert", dans une interview à Libération publiée mardi soir, à une hausse des "taxes spécifiques" sur...

ISF: Philippe « ouvert » à des hausses de taxes sur des biens de luxe

Edouard Philippe se dit "ouvert", dans une interview à Libération publiée mardi soir, à une hausse des "taxes spécifiques" sur...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Edouard Philippe se dit "ouvert", dans une interview à Libération publiée mardi soir, à une hausse des "taxes spécifiques" sur certains biens de luxe, par exemple "les grosses cylindrées polluantes", qui vont être exclus en 2018 du champ de l'impôt sur la fortune (ISF).

"Nous nous sommes engagés à remplacer l’ISF par un impôt sur la fortune immobilière. Pour des questions de cohérence et de sécurité juridique, on ne va pas mettre dans la même assiette immobilier et biens mobiliers", fait valoir le Premier ministre.

En revanche, "il existe des taxes spécifiques sur ces biens mobiliers, par exemple sur les grosses cylindrées polluantes ou les yachts. On peut parfaitement les augmenter. On est ouvert à la discussion au Parlement", déclare M. Philippe au quotidien de gauche.

Sur la taxation des yachts, une idée avancée par des élus, y compris dans la majorité, le Premier ministre souligne toutefois que très peu de ces navires de luxe sont encore immatriculés en France.

"Pourquoi si peu? Parce qu’ils sont partis. Donc qu’est-ce qu’on fait ?", objecte-t-il.

Sous le feu des critiques, notamment à gauche, les ministres de l'Economie et des Comptes publics, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, se sont déclarés ouverts à la possibilité de taxer certains "produits ostentatoires", sans remise en cause de la réforme de l'ISF.

Comme l'avait proposé Emmanuel Macron durant la campagne, l'ISF exclura l'an prochain de son calcul les valeurs non immobilières, pour devenir un "impôt sur la fortune immobilière".

"On supprime l’ISF parce que ça ne marche pas. Parce qu’on a fait fuir le capital", défend Edouard Philippe dans Libération.

"En quinze ans d’ISF, on a fait partir 10 000 contribuables représentant globalement 35 milliards de capital. Et quand il sont partis, ils ne payent plus non plus l’impôt sur le revenu. Or c’est ce public qui paie la masse déterminante de l’impôt sur le revenu. Si on avait un ISF qui ne faisait pas partir les gens, je ne le supprimerais pas. L’ISF provoque un appauvrissement de la ressource fiscale, donc de tout le pays", justifie-t-il.

"Nous passons un temps infini sur cet impôt qui ne marche pas. Mais notre politique fiscale ne se résume pas à ça", déplore encore le Premier ministre.

Partager cet article

Dans la même thématique

ISF: Philippe « ouvert » à des hausses de taxes sur des biens de luxe
1min

Politique

Affaire Le Scouarnec : Yannick Neuder annonce un texte « pour que les fichiers des prédateurs sexuels puissent être consultés par les hôpitaux »

Après avoir reçu le collectif de victimes de l’ancien chirurgien, Joel Le Scouarnec, accusé de 300 viols et agressions sexuelles sur des patients, le ministre de la Santé, Yannick Neuder annonce un texte pour permettre aux établissements de santé d’avoir accès aux casiers judiciaires des soignants qu’ils veulent recruter.

Le

ISF: Philippe « ouvert » à des hausses de taxes sur des biens de luxe
3min

Politique

Conclave sur les retraites : « Personne n’a vraiment compris si le gouvernement reviendrait devant le Parlement »

Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la ministre du travail, de la santé, des solidarités, Catherine Vautrin a été interpellé sur l’échec, à ce stade, des partenaires sociaux à trouver un accord sur les retraites. Dans cette hypothèse, le Premier ministre s’était engagé à présenter un projet de loi. Les sénateurs de gauche en veulent la confirmation.

Le